Santé Publique France a publié une enquête sur les mesures d'hygiène et de protection et la santé mentale en Occitanie. Elle dévoile le respect ou non des comportements de la population depuis le début de l'épidémie il y a un an.
Se laver régulièrement les mains, utiliser un mouchoir à usage unique, tousser dans son coude, porter un masque... Ces mesures d'hygiène sont recommandées, voire obligatoire depuis le début de la crise du coronavirus il y a un an. Santé Publique France a publié une enquête régionale appelée CoviPrev. Elle fait le point l'évolution du respect des mesures de prévention, des comportements. Elle étudie également l'évolution de la santé mentale en Occitanie depuis le début de la crise.
- Le port du masque
À la fin du premier confinement mi-mai 2020, 50% des habitants d'Occitanie avaient adopté le masque. La mesure est devenue obligatoire à la fin de l'été dans l'espace public. Fin novembre, 86% des occitans ont déclaré porter systématiquement un masque.
- Utiliser un mouchoir à usage unique, se laver les mains et tousser dans son coude
Les trois mesures avaient convaincu plus de 70% de la population en mars 2020. Contrairement au masque, au fil des mois, la fréquence d'adoption de ces conseils de protection a diminué. Fin novembre, 65% se lavaient régulièrement les mains, 64% utilisaient un mouchoir à usage unique et 63% toussaient dans son coude.
- Saluer sans serrer la main et éviter les embrassades
C'est le comportement avec l'adhésion la plus élevée depuis le début de l'épidémie. En mars 2020, 94% des occitans ont renoncé à ces gestes. Après un relâchement pendant l'été, on ne revient jamais à ce niveau. Fin novembre, seul 76% de la population régionale adhérait encore à cette mesure.
- Éviter d'aller voir une personne âgée, fragile ou vulnérable
À l'issue du premier confinement, 71% des habitants d'Occitanie ont renoncé à ces visites. C'est le comportement qui a connu la moins forte diminution d'adhésion puisqu'en novembre dernier 54% continuait d'y renoncer. Une diminution de 17%.
- Éviter les regroupements et les réunions en face-à-face
Malgré le télétravail, c'est le comportement qui connaît la plus grande diminution de son adoption : 92% mi-mars lors du premier confinement et seulement 55% fin novembre pendant le deuxième confinement.
Les moins informés présentent un comportement plus à risque
L'étude de Santé Publique France explique aussi qu'en Occitanie, ce sont les hommes qui respectent le moins les mesures d'hygiène et le port du masque. Concernant la distanciation physique, ce sont les jeunes de moins de 35 ans, les inactifs et les personnes les moins informées en matière de santé qui sont concernées. Les personnes peu informées ont aussi moins respecté les mesures d'hygiène et de confinement.
Une santé mentale qui s'est dégradée
En ce qui concerne la santé mentale, l'enquête a étudié trois troubles : l'anxiété, les problèmes de sommeil et la dépression. Les problèmes de sommeil ont augmenté pendant le premier confinement. Sur toute la période, on note une augmentation de +4%.
C'est ensuite le nombre de personnes en dépression qui a augmenté : 23,4% au 31 mars et 26% fin novembre. L'anxiété, elle, a diminué. Près de 22,6% des occitans présentaient ce trouble au début du premier confinement, et 18,3% à la fin du deuxième confinement.
Ce sont des personnes inactives ou dans une situation professionnelle difficile qui présentent "statistiquement" le plus souvent ces troubles.