Ils ont rouvert leurs portes lundi 11 mai et déjà les clients se pressent dans les rayons. Occasions en retard, récompenses pour les enfants ou “cadeau de déconfinement” : les motifs d’achat sont nombreux. A Saint-Jean-de-Védas, une grande enseigne a vu sa fréquentation doubler.
C’est un peu Noël avant l’heure, comme une envie de faire plaisir ou se faire plaisir.
Mêmes observations du côté de Jouéclub qui compte une trentaine de magasins en Occitanie. Pour récompenser les plus jeunes de ces longues semaines à la maison, parents et grands-parents se sont précipités dans les magasins de jouets :“Le tout premier jeu que j’ai vendu ce lundi, c’était à… un adulte! Un joli petit puzzle ; il avait décidé de se faire un cadeau”, raconte Alain Simon, de la boutique Pomme de Reinette et Pomme d’Api à Montpellier. “On a été agréablement surpris par la joie des gens qui revenaient chez nous, les petits comme les grands. Le bonheur de retrouver un univers qui n’est pas que virtuel.”
“Beaucoup font un cadeau de déconfinement pour combler les enfants qui n’ont pas pu sortir, et marquer ce moment pas comme les autres” explique Franck Mathais, porte-parole de l’enseigne.
Et il est un peu surpris par le phénomène. Il pensait que la clientèle reviendrait progressivement et ne s’attendait pas à une telle fréquentation dès la réouverture : “ Les clients nous ont fait mentir “, reconnait-il en souriant.
Le retour du saut à l’élastique ?
Un succès confirmé à Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier. Le magasin enregistre 2 à 3 fois plus de clients qu’un mois de mai normal.
Et ils rajoutent parfois dans le panier un jeu inattendu : celui du saut à l’élastique, un grand classique des cours d’école.“Il y a des anniversaires à rattraper, ou qu’on ne veut pas louper. Les familles viennent plutôt pour de grands achats”, constate la gérante Sandrine Gayraud.
“L'élastique, mais pas pour y jouer, s’amuse Franck Mathais, mais pour fabriquer des masques avec ! Un détournement d’usage…”
Pas touche aux peluches !
Evidemment, comme partout, les magasins de jeux et jouets ont dû s’adapter.
Chez Jouéclub, un client pour 10 m2, nettoyage des chariots et des paniers après chaque utilisation, des rayons balisés et certains articles qui ne sont plus en libre accès. Tout ce qui est vrac ou peluches doit passer par les vendeurs. Par mesure d’hygiène, plus question de tester tous les doudous.
Chez Pomme de Reinette, la petite boutique bien connue des montpelliérains, de nombreux jouets étaient déjà à l’abri derrière des vitrines. De grands plexis ont été installés le long du comptoir pour protéger employés et clients, un système qui s’ouvre et qui coulisse pour permettre un minimum de souplesse.
Mais difficile d’acheter un kaléidoscope sans l’essayer, alors gel hydroalcolique avant et après !
“ Mais les gens se conduisent bien” Ils font assez attention et respectent les consignes, assurent Alain Simon comme Sandrine Gayraud. Même si le masque et les protections cassent un peu la convivialité et cachent les sourires.”