VIDÉOS. Manifestations contre la réforme des retraites : "Gazés comme ça, j’ai jamais vu !", retour sur une journée inédite en Languedoc et Roussillon

Pour la première journée nationale de mobilisation après l'adoption de la loi sur la réforme des retraites, la mobilisation a été forte de Nîmes à Perpignan, en passant par Montpellier. Dans l'Hérault et dans les Pyrénées-Orientales, les forces de l'ordre ont fait usage de lacrymogènes.

Au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron à la télévision, les yeux sont restés braqués sur la rue à l'occasion de la neuvième journée de mobilisation dans le cadre de la lutte de la réforme des retraites. La première depuis l'adoption de la loi par 49.3 à l'Assemblée nationale le 15 mars. 

La mobilisation record du 7 mars 2023 est égalée. Plus d'un million de personnes ont battu le pavé ce jeudi selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon les syndicats qui appellent à une dixième journée de mobilisation le mardi 28 mars.

Dans l'Hérault, comme dans les Pyrénées-Orientales, la journée a été marquée par l'utilisation de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre. Retrouvez ici les principales informations de la journée en Languedoc et Roussillon. 

Les mobilisations

19h32 - Sylvain Carrière, député (LFI) de la 8e circonscription de l'Hérault, s'est rendu au dépôt pétrolier de Frontignan pour apporter son soutien aux manifestants qui ont essuyé les tirs de gaz lacrymogène des forces de l'ordre dans l'après-midi.  

19h30 - Pour le secrétaire général de l'union locale CGT Sète Bassin de Thau, l'attitudes des forces de l'ordre à Frontignan est incompréhensible. "C’est la première fois que je vois ça. En 15 ans, on a occupé quatre, cinq fois, six fois. C’est la première fois que je vois ça !", confie-t-il à Laurent Beaumel et Juliette Mörch, journalistes de France 3 Occitanie qui se sont rendus au dépôt de Frontignan et ont pu constater les nombreux tirs de lacrymogènes. 

Gazés comme ça, j’ai jamais vu ! Ça prend des proportions de fou. Et vous avez vu, c’est bon enfant, on n'a pas de black blocks.

Sébastien Andral, secrétaire général de l'union locale CGT Sète Bassin de Thau

19h00 - C'est l'intervention d'Emmanuel Macron mercredi à la télévision qui a motivé des salariés et syndicalistes à aller bloquer le dépôt d'essence de Frontignan vers 14h ce jeudi, explique Arnaud Jean de la CGT à Laurent Beaumel et Juliette Mörch. 

On a été reçu copieusement par les gendarmes à coups de gaz lacrymogènes. Donc ça nous renforce la détermination de rester là cette nuit et jusqu’au retrait de la réforme.

Arnaud Jean, délégué de la CGT Sète

L’objectif des manifestants : "qu’il n’y ait plus d’essence dans les pompes", poursuit Arnaud Jean. "C’était un rassemblement pacifique et on s’est fait arroser de gaz lacrymogènes."

18h53 - Des nouvelles du dépôt pétrolier de Frontignan dans l'Hérault. Des manifestants s'y sont rendus à 14h ce jeudi pour bloquer le site. Ils ont été rejoints sur place par des forces de l'ordre presque aussitôt. 

18h45 - Faisons un point sur les chiffres annoncés par le préfectures du Languedoc et du Roussillon :

  • 18 000 manifestants à Montpellier dans l'Hérault
  • 5 800 à Béziers dans l'Hérault
  • 3 000 à Sète dans l'Hérault
  • 4 000 personnes à Alès dans le Gard
  • 1 500 à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard
  • 7 500 à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales

18h30 - Après l'utilisation de gaz lacrymogène par les gendarmes lors de la manifestation de Prades dans les Pyrénées-Orientales, la Fédération du PCF 66 et la section du PCF Conflent Capcir Cerdagne réagissent dans un communiqué. "Las les manifestants ont fait les frais de la stratégie de la tension entretenu par le Président Macron, la Gendarmerie est intervenue de façon irresponsable en gazant les manifestants parmi lesquels de nombreux enfants", s'insurgent conjointement Michel Coronas et Pierre

18h30 - Après l'utilisation de gaz lacrymogène par les gendarmes lors de la manifestation de Prades dans les Pyrénées-Orientales, la Fédération du PCF 66 et la section du PCF Conflent Capcir Cerdagne réagissent dans un communiqué. "Las les manifestants ont fait les frais de la stratégie de la tension entretenu par le Président Macron, la Gendarmerie est intervenue de façon irresponsable en gazant les manifestants parmi lesquels de nombreux enfants", s'insurgent conjointement Michel Coronas et Pierre Serra. 

Nous dénonçons et condamnons avec la plus grande force ces agissements des forces de l’ordre non respectueuses d’une expression populaire massive et pacifique.

Les représentants du PCF dans les Pyrénées-Orientales

18h15 - On en sait un peu plus sur le gaz lacrymogène tiré lors de la manifestation à Prades dans les Pyrénées-Orientales où des familles manifestaient.
Après la préfecture, la gendarmerie communique et affirme qu'un groupe de manifestants voulait bloquer la circulation sur la RN 116. Une ambulance devant passer, les gendarmes ont ouvert une brèche. Une vingtaine de manifestants en ont profité pour passer en force faisant tomber deux gendarmes. Ces derniers affirment que le premier s’est vite relevé, le second se faisant piétiner. "Les gendarmes ont fait usage d’un gaz lacrymogène et avec le vent les manifestants se sont retrouvés incommodés mais aucun blessé n’est à déplorer."

Selon les gendarmes, un groupe de manifestants voulait bloquer la circulation sur la RN 116. Les gendarmes se sont amlors mis en barrage sur la route d’Eus. Un ambulance devant passer, les gendarmes ont ouvert une brèche. Une vingtaine de manifestants en ont profité pour passer en force faisant tomber 2 gendarmes. Le premier s’est vite relevé. Lesecond se faisant piétiner, les gendarmes ont fait usage d’un gaz lacrymogène et avec le vent les manifestants se sont retrouvés incommodés mais aucun blessé n’est à déplorer. « 

17h30 - Le collégien a été libéré suite à son interpellation lors de la manifestation à Sète dans l'Hérault un peu plus tôt dans la journée. 

17h00 - De nombreux jeunes et des parents d'élèves se sont réunis devant le commissariat de Sète cet après-midi suite à l'interpellation d'un collégien. Le jeune homme, âgé de 15 ans, avait été interpellé en marge de la manifestation qui s'est tenu dans la matinée, alors qu'il venait de brûler une poubelle. 

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Après l'interpellation d'un lycéen à Sète, de nombreux jeunes se sont réunis devant le commissariat. ©Laurent Beaumel / France 3 Occitanie

Dans un courrier adressé au préfet de l'Hérault, des élus sétois ont condamné "fermement cette arrestation et cette détention, qui révèle encore une fois toute la brutalité qui caractérise le passage en force de cette réforme des retraites, et la manière dont ceux et celles qui s’y opposent sont traités, alors que tout dialogue a été empêché par le gouvernement."

16h40 - 7 000 personnes ont manifesté à Nîmes selon la préfecture du Gard. 

16h30 - Des manifestants se sont invités au dépôt pétrolier de Frontignan dans l'Hérault. Les forces de l'ordre sont intervenues, en utilisant des gaz lacrymogènes. 

16h00 - Une vidéo filmée ce matin lors de la manifestation à Prades dans les Pyrénées-Orientales - le fief de Jean Castex - fait réagir. Du gaz lacrymogène a été lancé sur le cortège où l'on peut voir, notamment, des enfants. 

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Les manifestants ont essuyé des gaz lacrymogènes dans le cortège à Prades. ©FTV

Contactée par France 3 Occitanie, la préfecture des Pyrénées-Orientales réagit sur les événements. La gendarmerie avait organisé un barrage pour éviter que la circulation soit perturbée sur la RN 116, précise Olivier Meyer, journaliste à F3, qui s'est entretenu avec la préfecture. Ce barrage a dû être ouvert momentanément pour permettre le passage d'une ambulance. Au moment de le refermer, après le passage de l'ambulance, un gendarme aurait été bousculé au sol, une vingtaine de personnes se trouvant autour de lui. Pour éviter son piétinement, un de ses collègues aurait fait usage d'un gaz lacrymogène. Selon la préfecture, il n'y aurait pas de blessés à cette heure ni du côté de Gendarmerie, ni du côté des manifestants.

15h à Nîmes dans le Gard - La manifestation nîmoise est en cours. 

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A Nîmes, le cortège s'est élancé du Jardin des Fontaines. ©Valentine Leboeuf / France 3 Occitanie

14h30 à Lodève dans l'Hérault - Retour sur les revendications des manifestants à Lodève. L’intervention d’Emmanuel Macron mercredi à la mi-journée n’a pas plu à de nombreux manifestants.

On ne peut pas accepter ce que monsieur Macron nous sort encore une fois. Je pense que cet homme est très arrogant, il n’est pas humain. C’est vraiment n’importe quoi. À un moment donné, il faut faire entendre la rue, essayer que la rue aille jusqu’à lui, jusqu’à son Élysée là-bas et le mette dehors.

Un manifestant à Lodève

14h40 - La préfecture de l'Hérault annonce 18 000 manifestants à Montpellier, 5 800 à Béziers et 3 000 à Sète.

14h10 à Montpellier dans l'Hérault - Le Lycée Joffre essuie une coupure de courant. L'établissement dit attendre "une estimation de la durée des coupures. Les cours se poursuivent dans la limite du possible. La sécurité incendie est assurée par des passages réguliers des personnels non-grévistes."

13h15 à Lunel dans l'Hérault - Le syndicat SNES-FSU annonce 300 manifestants à Lunel ce jeudi 23 mars. La manifestation s'était élancée à 11h30 de la place de la République.

12h25 à Perpignan - Florilège de messages des manifestants dans le cortège perpignanais.

12h05 - Les premiers chiffres de participation selon les préfectures commencent à tomber. Dans le Gard, 4 000 personnes ont officiellement été recensées à Alès et 1 500 à Bagnols-sur-Cèze

A Perpignan, les syndicats ont dénombré 20 000 manifestants, les renseignements territoriaux 7 500. "Il est temps de durcir notre mouvement", dit l'intersyndicale. 

12h00 à Lodève dans l'Hérault - Environ 1 300 personnes mobilisées à Lodève dans le nord du département de l'Hérault, nous informe Daniel de Barros, journaliste à France 3 Occitanie qui suis la mobilisation sur place. 

11h50 à Montpellier dans l'Hérault - Des jeunes manifestent pour défendre les retraites. 

La retraite, c’est dans longtemps, mais je trouve que c’est important que les jeunes soient là et qu’on montre qu’on est là pour soutenir les salariés.

Hugo, manifestant

11h30 à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales - On défile aussi dans le 66 aujourd'hui. A Prades, le rendez-vous était donné devant la préfecture à 10h30. A Perpignan, les manifestants se sont élancés de la place de la Catalogne. Le cortège est en marche. 


11h20 à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard - La CGT annonce 4 000 manifestants ce jeudi 23 mars 2023, nous rapporte Camille Astruc, journaliste à France 3 Occitanie présente sur place. 

11h15 à Montpellier dans l'Hérault - Dans le cortège montpelliérain, de la colère et de la tristesse, comme nous explique Fabienne, mobilisée contre la réforme des retraites. 

Je suis dépitée, en colère, désabusée et triste pour notre pays. Il y a besoin de plus qu'une mobilisation ou une manifestation. Il y a besoin de beaucoup plus de choses pour que les gens qui sont encore un peu endormis ou qui n’osent pas puissent réagir.

Fabienne

11h10 à Uzès dans le Gard - Les manifestants s'étaient donnés rendez-vous sur l'esplanade de la mairie avant de se mettre en route. 

11h à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard - Les manifestants ont commencé à défiler dans les rues de la communes gardoise. 

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Des manifestants s'étaient donné rendez-vous devant le le Monument aux Morts de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, jeudi 23 mars à 10h30. ©Camille Astruc / France 3 Occitanie

11h à Montpellier dans l'Hérault - Le militant de la NUPES Julien défile dans la capitale de l'Hérault. 

10h45 à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard - Les manifestants se rassemblent devant le Monuments aux Morts. La manifestations va se mettre en route.

 

10h40 à Montpellier dans l'Hérault - Le cortège s'est mis marche, nous informe Esmeralda Terpereau, journaliste à France 3 Occitanie présente dans la manifestation. 

La macronie est foutue On en a marre de ce qu’il se passe. On espère une fois de plus que cette fois-ci, ce sera la bonne pour faire passer le message. On est toujours là et on ne lâche rien

Thierry, manifestant

10h20 à Montpellier dans l'Hérault - Quelques minutes avant le départ de la manifestations depuis la place Zeus dans le quartier Antigone. 

Ce matin à Séverac-le-Chateau - Mobilisation aussi en Lozère et en Aveyron, nous explique Manuel Poux, militant contre la réforme des retraites. Le rond-point de Séverac-le-Chateau est bloqué par la jonction des collectifs de lutte d'Aveyron et de Lozère. 

10h à Sète dans l'Hérault - Le lycée Paul Valéry est bloqué ce jeudi matin, l'entrée dans l'établissement reste possible par le côté "profs". Des palettes brûlent, alors que des policiers sont présents sur place, nous explique Valérie Luxey, journaliste à France 3 Occitanie. Les jeunes manifestants qui scandent des slogans comme "Macron démission" se sont mis en route en direction de la mairie pour rejoindre le cortège de la manifestation qui doit s'ébranler à 10h30. 

10h à Montpellier dans l'Hérault - Deux lycées bloqués ce jeudi matin, apprend-on sur Twitter. 

La liste des manifestations du jeudi 23 mars 

Des manifestations sont programmées dans plusieurs villes du Languedoc et du Roussillon. 

Dans l'Hérault - Montpellier : 10h30 place Zeus. Bédarieux : 10h30 Bourse du Travail. Béziers : 10h30 Bourse du Travail. Lodève : 11h00 sous-préfecture. Ganges : 12h00 devant la mairie. Sète : 10h30 place de la mairie. Lunel : 11h30 place de la République.

Dans les Pyrénées-Orientales - Perpignan : 10h30, place de Catalogne. Prades : 10h30, devant la sous-préfecture.

Dans l’Aude - Carcassonne : 14h30, rond-point du péage de Carcassonne-Oues. Narbonne : 14h30, au théâtre.

Dans le Gard - Nîmes : 14h30, aux Jardins de la Fontaine. Alès, à 10h00, devant la sous-préfecture. Bagnols-sur-Cèze, à 10h30, devant le Monument aux Morts. Uzès :10h00, à l’esplanade de la mairie. Le Vigan : 18h00, place de la mairie.

En Lozère - Mende : 17h, sur la place Urbain V.

La police de l'Hérault appelle les automobilistes à éviter autant que possible de circuler en centre-ville pendant les manifestations.

Des députés de la région ont appelé à manifester et/ou annoncé leur présence dans les cortèges.

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