A Nîmes (Gard), le site du fournisseur d'énergie Enedis est bloqué, ce lundi 20 mars, par les salariés en signe de protestation contre l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour fasse passer la réforme des retraites. Les grévistes demandent le retrait du texte et n'interviennent désormais que pour les urgences.
A Nîmes, depuis 7 heures ce lundi matin, près de 150 personnes venues de tout le Gard bloquent le site du fournisseur d'énergie Enedis. Ils entendent y rester jusqu'au retrait de la réforme des retraites et ne traitent que les interventions urgentes. Sur la centaine de salariés employés là, plus de la moitié sont en grève selon les journalistes de France 3 Occitanie présents sur place. Aucun véhicule n'entre ni ne sort de cette plateforme Enedis, la plus importante de l'ex-Languedoc-Roussillon.
Une bataille contre la réforme des retraites qui s'ajoute à celle, menée depuis plusieurs mois par les employés du groupe énergétique, contre la flambée des tarifs. Face à cette inflation, ils réclament une régulation et des prix protégés pour le gaz et l'électricité, comme l'explique Madadi Slimane, délégué syndical de la CGT Energie 30.
Premièrement, on demande à ce que le prix de l'électricité soit décorrélé de celui du gaz. Deuxièmement, on réclame la sortie de ce marché complètement artificiel où tout le monde paye le prix fort : le bouclier tarifaire, ce sont les citoyens qui le payent !
Madadi Slimane, délégué syndical de la CGT Energie 30
Tenir le temps qu'il faudra
Les grévistes se disent déterminés à tenir le temps qu'il faudra, "jusqu'au retrait de la loi". Un discours identique à celui entendu sur le blocage du dépôt pétrolier de Port-La-Nouvelle (Aude) depuis la fin de semaine dernière.
A l'heure où nous publions, ce site d'Enedis, installé sur l'ancienne route d'Avignon à Nîmes, est toujours bloqué.