Mercredi 11 mars, à 21h, France 3 Occitanie devait vous proposer un débat en direct de 45 minutes entre quatre candidats à Montpellier. Ce débat est finalement annulé. Nous vous expliquons pourquoi.
Les explications de Christophe Chassaigne, rédacteur en chef France 3 Languedoc Roussillon:"Jusqu’à présent, lors des élections municipales, France 3 ne réalisait des débats que dans les métropoles régionales. Cette année, en cohérence avec la priorité que nous donnons à la proximité, nous avons invités également les candidats des villes moyennes. Pour les cinq départements couverts par notre antenne, nous avons réalisé douze débats concernants tous les territoires de notre région.
Nous avons réalisé tous ces débats dans notre site montpelliérain, un studio dont les dimensions et les contraintes liées à la sécurité ne permettent pas d’accueillir un grand nombre de candidats. Notre projet éditorial était aussi de permettre des échanges entre candidats, de proposer des débats de fond sur les programmes des différentes listes, de conserver la maîtrise des thèmes abordés.
Proposer une succession de candidats disposant de 3 minutes chacun pour exposer leur projet ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons d’un débat politique. Pour ces différentes raisons, j’ai fait le choix de ne pas inviter plus de quatre candidats par débat.
Les invitations ont été lancées en respectant les règles du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel sur la présence des candidats représentatifs. Règles qui nous contraignent à tenir compte des résultats obtenus par les différentes forces politiques lors des élections précédentes organisées dans chaque ville. Ce critère apporte un poids supplémentaire aux candidats investis par un parti politique ayant obtenu de bons résultats lors de ces précédents scrutins. Une règle toutefois tempérée par le niveau des candidats dans les sondages et leur contribution à l’animation du débat.
14 listes s’affrontent à Montpellier et il n’était pas envisageable d’inviter chaque tête de liste dans notre débat consacré à la ville. En fonction des règles du CSA, ayant acté le refus de participer au débat du maire sortant, Philippe Saurel, nous avons tout d’abord invités Mickael Delafosse et Mohed Altrad (candidats dépassant les 10 % d’intention de vote et pouvant - selon les sondages – accéder au second tour).
Dans un deuxième temps, nous avons aussi invité Coralie Mantion (Tête de liste investie par Europe Ecologie Les Verts) et Alex Larue (Tête de liste investi par Les Républicains). Quatre autres candidats se situant juste en dessous des 10 % des intentions de vote, le choix était difficile mais - au vu des précédents scrutins - nous avons considéré que l’investiture accordée par les partis Europe Ecologie Les Verts et Les Républicains était un critère indiscutable.
Il n’y avait aucun autre calcul dans les invitations proposées et nous regrettons que des candidats aient eu le sentiment d’être victimes d’une « disqualification abusive » pour reprendre le reproche formulé par l’un d’entre eux. Nous souhaitions simplement proposer aux électeurs montpelliérains un débat digne de l’enjeu entre des candidats développant des projets différents. Rien qui – à mon sens – ne justifiait la colère et les insultes qui nous ont ciblé".
Record de France
Dans aucune des 39 autres villes de plus de 100 000 habitants en France, les électeurs n'auront à choisir parmi un nombre aussi important de prétendants. 14 candidats. Avec une extrème gauche éclatée, trois listes écologistes, une liste d'extrème droite à qui le Rassemblement national a retiré son soutien, des candidats sans parti, un "tout sauf Saurel", difficile d'imaginer la tendance du second tour. Le dernier sondage proposait 7 listes entre 12 et 7% des intentions de vote, avec une marge d'erreur de 4%. Seul Philippe Saurel avait un peu d'avance . Une évidence donc, les alliances d'entre les deux tours vont définir le nom du futur maire de Montpellier.Rappel d'importance: un candidat doit avoir obtenu 10% des suffrages exprimés pour se maintenir au second tour. A partir de 5% des suffrages exprimés, une liste peut fusionner avec une liste déjà qualifiée pour le second tour.
Points de crispation
Circulation, propreté et insécurité en centre-ville font partie des points de crispation à Montpellier. Les thèmes écologiques ne manqueront pas. Les partisans du vélo réclament une vraie politique en faveur des deux-roues. On peut également citer le projet du futur stade du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) qui fait toujours débat ou encore la gare Montpellier Sud de France, construite pour désengorger celle de Montpellier Saint-Roch, située en centre-ville. Ses opposants pointent son coût (142 millions d'euros) pour une utilisation assez faible.En 2014, Philippe Saurel (DVG) s'était imposé au second tour à l'issue d'une triangulaire avec 37,54% des voix devant Jean-Pierre Moure (Union de la gauche avec 27,39%), Jacques Domergue (Union de la droite avec 25,87%) et France Jamet (Front national avec 9,18%).
Les débats de France 3
France 3 organise près de 300 débats partout en France à l'occasion de ces élections muncipales. Pour suivre ces débats, cliquer sur la région de votre choix dans la carte ci dessous. Les 14 listes en lice aux Municipales 2020
- Maurice Chaynes - LEXG - Lutte ouvrière - "Faire entendre le camp des travailleurs"
- Rémi Gaillard - LDIV - "N'importe qui"
- Kamy Nazarian - LDIV - "Montpellier exemplaire"
- Sylvie Trousselier - LEXG - Liste ouvrière d'unité "Montpellier 100% services publics", soutenue par le P.O.I.D
- Jean-Louis Roumegas - LECO - ECOLOGIE POUR TOUS
- Olaf Rokvam - LRN - "Rassemblement pour Montpellier"
- Alex Larue - LLR - "Pour Montpellier, il est temps de changer"
- Clothilde Ollier - LECO - "Rassemblement des écologistes et de la gauche"
- Alenka Doulain - LDVG - "Nous sommes Montpellier"
- Patrick Vignal - LREM - "Montpellier en capitale"
- Michaël Delafosse - LDVG - "la gauche qui nous rassemble"
- Mohed Altrad - LDIV - "Le coeur et l'action"
- Coralie Mantion - LVEC - "Choisir l'écologie pour Montpellier avec Europe Écologie Les Verts"
- Philippe Saurel - LDVG - "Montpellier la citoyenne"