Moins connu du grand public que le don de sang, le don de plasma souffre des même maux... Nous sommes trop peu à donner. Une situation inquiétante pour l'établissemnet français du sang qui devra répondre à des besoins en hausse de 20 % cette année pour ce produit.
Le plasma, c'est la partie liquide du sang, essentiellement composée de protéines.
Il est administré par transfusion ou sous forme de médicaments, vitaux pour de nombreux malades : grands brûlés, greffés, maladies auto-immunes ou déficits immunitaires, comme Mathys, un petit garçon de 9 ans, choisi comme ambassadeur par l'établissement français de sang de Montpellier, pour attirer l'attention sur le don de plasma.
Mathys souffre d'un SCID, un syndrome immunitaire combiné sévère et sa vie dépend des dons de plasma.
A l'âge de 6 mois, les médecins lui ont diagnostiqué cette maladie grave. Il ne fabrique pas de défenses immunitaires. Depuis, il partage sa vie entre sa maison et les hôpitaux.
Au CHU Arnaud de Villeneuve, tout le monde le connaît. Il s'y rend avec sa maman tous les mois.
Mathys a passé les premiers mois de sa vie dans un univers stérile.
Et malgré une greffe de moelle osseuse, il est aujourd'hui dépendant d'injections régulières d'immunoglobuline.
Un médicament obtenu à partir de plasma humain.
Hier jeudi 30 mars, l'établissement Français du sang l'a invité pour rencontrer des donneurs.Sa vie dépend complètement de ce liquide dans cette bouteille. C'est magique pour nous.
Un geste de solidarité dont Mathys connait mieux que quiconque la valeur.
Mais seuls 4% des Français franchissent le pas chaque année.
Dans le Gard et l'Hérault, on compte1200 donneurs par semaine. pour répondre aux besoins estimés en 2017, il en faudrait 825 de plus.
Les besoins explosent avec les nouveaux médicaments.
Comme Mathys, chaque année, 500 000 personnes sont traités par des médicaments issus du plasma.
Un peu plus contraignant que le don de sang, le don de plasma reste un geste simple et sans conséquences sur la santé.
Il faut prendre rendez-vous et rester 1h30 sur place. Seules conditions pour être donneur : peser plus de 55 kilos et avoir moins de 65 ans.
Reportage de Sébastien Banus, Caroline Agullo et Valérie Banabéra :