Emmanuel Macron dans l'Hérault : casseroles interdites ou pas, cet arrêté de la préfecture sur les "dispositifs sonores portatifs" qui fait polémique

Pouvait-on apporter des casseroles pour manifester à Ganges, dans l'Hérault, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron ? Un arrêté a bien été pris par la préfecture pour interdire tout "dispositif sonore portatif". Une interdiction largement moquée par l'opposition.

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Au lendemain de la "casserolade" qui a accueilli Emmanuel Macron lors de sa visite en Alsace, un arrêté de la préfecture de l'Hérault a interdit tout "dispositif sonore portatif" jeudi à Ganges, où le chef de l'Etat a parlé éducation. Dans un périmètre entourant notamment le collège Louise-Michel de Ganges, où Emmanuel Macron a fait des annonces sur les salaires des enseignants aux côtés du ministre de l'Education Pap Ndiaye, l'arrêté du préfet de l'Hérault interdit "l'usage" de tous "dispositifs sonores portatifs ou émanant de véhicules non dûment autorisés".

Aux barrages filtrant les entrées dans la zone de Ganges sécurisée pour l'arrivée du président, des manifestants venus avec des casseroles et des fifres (flûte traditionnelle) ont été empêchés de passer, a affirmé à l'AFP le secrétaire général de la CGT de l'Hérault, Mathieu Guy. "Il faut s'en tenir à l'arrêté. Il s'agit de tout dispositif d'amplification du son. Cela n'a rien d'exceptionnel", a indiqué un porte-parole de la préfecture à l'AFP, sans préciser la gamme de ces "dispositifs sonores" interdits et si cela pourrait inclure les sifflets, cornes de brume, vuvuzelas ou autres instruments. Il a affirmé ne pas être au courant de manifestants empêchés de passer avec des casseroles ou des fifres.

L'arrêté a fait les choux gras de la gauche. "On attend avec impatience le projet de loi qui interdira la vente de casseroles", a ironisé le porte-parole du PCF Ian Brossat.

Est-il possible de sortir d'une crise démocratique par l'interdiction de casseroles ?

Sandrine Rousseau, députée écologiste.

L'élu insoumis François Ruffin a aussi déploré: "La préfecture demande à la police d'être à l'affût des casseroles, la République contre les boîtes de conserve. On en est là". Cet arrêté, en vigueur depuis mercredi soir 20h00 jusqu'à jeudi 18h00, interdit également dans ce périmètre le port d'"armes à feu, y compris factices", ainsi que de "tous objets susceptibles de constituer une arme (...) ou pouvant servir de projectiles, (...), en particulier les bouteilles de verre".

Jeudi en fin de matinée, certains manifestants jetaient des pommes de terre et des oeufs sur les gendarmes, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Ecrit avec l'AFP.

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