Emmanuel Macron dans l'Hérault : enseignants augmentés, manifestants à l'écart, étape surprise, retour sur une visite présidentielle mouvementée

Le chef de l'Etat était dans l'Hérault, dans un collège de Ganges, ce jeudi 20 avril, pour une visite consacrée à l'éducation. Des manifestants ont tenté de perturber la visite. Avant de repartir, le président s'est arrêté à Pérols pour une rencontre surprise avec les habitants.

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Au lendemain d'une journée particulièrement mouvementée en Alsace, le président de la République était, ce jeudi 20 avril, en visite dans l'Hérault. Arrivé peu après 11 heures au collège Louise Michel de Ganges, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation de salaire pour les enseignants. 

Plusieurs syndicats avaient appelé à des manifestations. Sur place l'ambiance s'est tendue dès le milieu de la matinée. A coup de sifflets et de casseroles, les manifestants ont tenté de perturber cette visite mais ils ont été tenus à bonne distance. Casqués et équipés de boucliers, les gendarmes les ont repoussés lorsque plusieurs d'entre-eux ont tenté d'approcher le collège.

Peu après 16 heures, alors qu'on le pensait reparti, Emmanuel Macron s'est arrêté par surprise près de l'aéroport de Montpellier, sur la commune de Pérols, pour aller à la rencontre des habitants.

Revivez cette visite présidentielle dans l'Hérault, minute par minute, grâce aux journalistes de France 3 Occitanie mobilisés sur le terrain.

16h50 : la visite d'Emmanuel Macron se termine. Le chef de l'Etat remonte dans sa voiture et quitte la ville de Pérols pour prendre la direction de l'aéroport de Montpellier.

16h45 : interrogé par France 3 Occitanie, Patrick Vignal se justifie après ses propos polémiques lors de l'accueil d'Emmanuel Macron à Ganges. Après avoir déclaré être "prêt à faire la guerre", le député Renaissance reconnait que le mot "guerre" est maladroit. Il précise qu'il reste un électron libre : "la guerre, c’est un raccourci, pour dire, allez au combat, à la guerre aux inégalités, la guerre aux politiciens". Lire notre ARTICLE ICI.

16h40 : la foule grossit à Pérols. Emmanuel Macron tente de convaincre les habitants sur le bien-fondé de la réforme des retraites. Tous ne sont pas convaincus. "Je ne vais pas démissionner" leur répond le chef de l'Etat.

16h30 : toujours dans une séquence filmée par les services de l'Elysée, Emmanuel Macron échange sur le thème des retraites avec des habitants de Pérols.

16h15 : le président de la République s'est attablé en terrasse dans un restaurant de Pérols. Il partage une bière, notamment avec le préfet de l'Hérault et le maire UDI de la ville, Jean-Pierre Rico. La séquence est filmée par le service de communication de l'Elysée.

16h00 : avant de repartir pour Paris, Emmanuel Macron s'est arrêté sur la commune de Pérols, près de l'aéroport de Montpellier pour une visite surprise à la rencontre des habitants.

15h00 : des manifestants ont tenté d'empêcher le président de la République de quitter la ville mais le convoi a réussi à passer. Emmanuel Macron a quitté Ganges.

14h45 : Emmanuel Macron a quitté le collège de Ganges.

14h40 : le président de la République a échangé avec des journalistes à l'issue de sa rencontre avec les enseignants du collège Louise Michel. Il n'envisagerait pas d'aller à la rencontre des manifestants. Il se trouve toujours dans l'enceinte de l'établissement scolaire.

14h05 : la rencontre entre Emmanuel Macron et les enseignants et élèves au collège Louise Michel est terminée.

14h00 : une autre séquence captée par les caméras lors de l'accueil d'Emmanuel Macron par les élus de l'Hérault a été remarquée sur les réseaux sociaux. On entend Patrick Vignal, député Renaissance déclarer être "prêt à la guerre", "prêt à faire du muscle", avant d'insister, en se rapprochant du président : "il va falloir qu'on muscle ta ministre et tes parlementaires". Patrick Vignal conclut en conseillant les services du préfet de l'Hérault, connu pour ses méthodes musclées : "le préfet serait bien comme coach".

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Patrick Vignal à Emmanuelle Macron : "Prêt à faire la guerre, prêt à faire du muscle. Il faut que tu muscles ta ministre" ©FTVI

13h45 : Emmanuel Macron a annoncé une hausse de salaires "entre 100 et 230 euros nets en plus par mois" pour tous. Cette hausse inconditionnelle, pour tous les enseignants, s'accompagnera d'une augmentation liée à de nouvelles missions basées sur le volontariat. Au total, cette hausse pourra aller "jusqu'à 500 euros par mois" a précisé le chef de l'Etat.

13h40 : des manifestants attendent la sortie d'Emmanuel Macron du collège Louise Michel.

13h30 : la rencontre entre Emmanuel Macron et les enseignants du collège Louise Michel se poursuit. 

13h15 : la place centrale de Ganges, remplie de manifestants dans la matinée, a été désertée. Les contestataires tentent de rejoindre le collège où Emmanuel Macron rencontre enseignants et élèves depuis la fin de matinée.

13h00 : l'électricité a été coupée dans le collège Louise Michel. La rencontre avec les élèves et les enseignants a donc été déplacée dans la cour de récréation. "Dans la continuité de la mobilisation d'hier qui suit le Président et qui porte la colère des travailleurs, l'aéroport de Montpellier et le collège ont été mis en sobriété énergétique", ont indiqué la FNME-CGT, le Syndicat CGT Energie 34 et l'Union Départementale CGT 34 dans un message envoyé à la presse.

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Emmanuel Marcon rencontre les enseignants à Ganges. ©FTVI

12h55 : les manifestants font du bruit et jettent des oeufs et des pommes de terre sur les forces de l'ordre qui les empêchent d'approcher du collège Louise Michel où le président de la République se trouve.

12h45 : une vidéo illustre la tension en marge de la visite d'Emmanuel Macron. Des manifestants essaient de forcer le barrage des gendarmes pour rejoindre le collège où se déroule la visite présidentielle. Ils sont repoussés, des gaz lacrymogènes sont utilisés.

12h40 : Plusieurs élus qui souhaitaient rencontrer Emmanuel Macron sont déçus. Parmi eux, Régis Bayle, président de la communauté de communes du pays viganais :"non seulement on ne nous reçoit pas pour parler de la maternité, mais en plus on se fait gazer malgré nos écharpes tricolores alors qu’on tente d’apaiser la situation. Quel mépris !"

12h30 : interpellé lors de sa rencontre avec les élèves et les enseignants du collège, Emmanuel Macron s'est dit prêt à aller échanger avec les manifestants. Mais "si les gens sont juste prêts à jeter des choses ou à faire du bruit, c'est pas la peine" a précisé le président de la République.

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Emmanuel Macron à Ganges : "il est normal que la colère s'exprime" ©FTVI

12h15 : Sébastien Rome, député Nupes de la circonscription de Ganges fait partie des élus qui ont accueilli Emmanuel Macron. Il a demandé au président de la République s'il était prêt à aller voir "la résistance", en parlant des manifestants. Réponse d'Emmanuel Macron : "on peut aller la voir", "si les gens sont prêts à parler". Et le président d'ajouter : "Si c'est juste pour les oeufs et les casseroles, c'est pour faire la cuisine chez moi".

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Emmanuel Macron arrive à Ganges où un millier de manifestants l'attendent dans les rues : "On peut aller les voir si les gens sont prêts à parler" mais "si c'est juste pour les œufs et les casseroles c’est pour faire la cuisine chez moi. » ©FTV

12h10 : le président de la République échange avec des élèves du collège. "On a besoin d'enfants qui s'engagent".

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Emmanuel Macron discute avec les enfants du collège: "on a besoin d'enfants qui s'engagent". ©FTVI

12h05 : les manifestants sont tenus à bonne distance du collège Louise Michel de Ganges où se trouve le président de la République depuis quelques minutes.

11h55 : Interrogé sur la contestation et les manifestants qui le chahutent, le président de la République répond "C'est normal que la contestation s'exprime mais il faut continuer à avancer".

11h45 : les premières images de la visite présidentielle. Le président doit visiter le collège Louise Michel de Ganges et échanger avec les enseignants et les parents d'élèves. Il a d'abord été accueilli par les élus.

11h35 : Emmanuel Macron est arrivé à Ganges. Il est accueilli par les élus de l'Hérault dont notamment le député Renaissance Patrick Vignal et le député de la circonscription Nupes Sébastien Rome.

11h30 : l'arrivée d'Emmanuel Macron semble proche, les forces de l'ordre se regroupent près du collège.

11h25 : les élus présents sur place attendent le président de la République au collège Louise Michel.

11h20 : Emmanuel Macron a attéri à Montpellier. Il est en route pour Ganges. L'entrée du collège Louise-Michel est complètement bloquée par les forces de l'ordre. "Aucune personne ne peut s’approcher à moins de 50 m", précise notre reporter sur place Josette Sanna.

11h15 : sur son site Internet, la préfecture de l'Hérault précise le périmètre de sécurité mis en place et précise qu'une interdiction du survol de Ganges a été décrétée pendant la visite présidentielle. Rien en revanche sur une interdition à proprement parler des "casseroles" mais, est interdit tout de même, "tout dispositif sonore portatif".

11h05 : la CGT revendique avoir coupé momentanément l'électricité à l'aéroport de Montpellier ce matin. La direction de l'aéroport confirme une coupure brève vers 7 heures du matin. Elle indique que l'avion du président de la République s'est bien posé comme prévu à Montpellier.

11h00 : Emmanuel Macron est attendu à partir de 11h15 au collège Louise Michel de Ganges. A quelques centaines de mètres de là, environ un millier de manifestants sont présents. Certains ont déposé sur le sol des poupons pour dénoncer la fermeture de la maternité et demander sa réouverture.

10h50 : au coeur du cortège, la foule crie "nous aussi on va passer en force". Un cercueil est porté par les manifestants qui réclament aussi la réouverture de la maternité de Ganges. L'une des équipes de reporters de France 3 Occitanie, présente sur place, a filmé cette vidéo. Images de François Jobard.

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De nombreux manifestants attendent l'arrivée d'Emmanuel Macron à Ganges. ©FTVI

10h45 : la foule grossit alors que le président de la République doit arriver à Ganges vers 11h15. Selon notre journaliste Josette Sanna, environ un millier de manifestants sont pour l'instant sur place.

10h35 : "Macron démission", scande la foule au son des casseroles et des sifflets. Les manifestants font face aux forces de l'ordre casquées et équipées de boucliers.

10h30 : lentrée de la mairie de Ganges est bloquée par des pancartes pour revendiquer "la retraite à 60 ans" et pour le "maintien de la maternité". Les drapeaux ont été mis en berne.

10h25 : Vincent, un manifestant présent ce jeudi à Ganges, a dû abandonner abandonner la casserole qu'il avait apporté pour faire du bruit à l'arrivée du président de la République. Mais une "petite dame m'a gentiment prêté une poêle afin que je puisse manifester" a-t-il expliqué à notre reporter sur place Josette Sanna.

10h10 : des manifestants du SNES présents sur place publient une vidéo sur Twitter pour documenter la tension sur place. Les gaz lacrymogènes ont été "sortis immédiatement" alors que le cortège voulait s'approcher du collège où Emmanuel Macron est attendu, dénonce le syndicat enseignant.

10h05 : des manifestants ont tenté de forcer le passage pour accéder au collège que doit visiter Emmanuel Macron. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les repousser.

10h00 : la situation "commence à se tendre" sur place, selon les journalistes de France 3 Occitanie. Plusieurs élus sont là, ils sont bloqués eux aussi. Ils ont venus sur place dans le cadre de la contestation nationale et aussi pour défendre la maternité de Ganges. Ils n’ont pourtant aucun espoir de s’approcher du président.

9h55 : pour Dominique, retraitée, "cette visite, c'est du mépris". Elle fait partie des centaines de manifestants présents sur place ce matin à Ganges. Certains sont venus avec des ballons noirs et des masques blancs pour dénoncer la "mort des libertés".

9h45 : "nous aussi on va passer en force", crient les manifestants déjà nombreux dans les rues de Ganges.

9h35 : un concert de casseroles a déjà débuté près de la mairie de Ganges, comme l'ont constaté les journalistes de France 3 Occitanie. Les syndicats avaient appelé à faire du bruit pour perturber la visite d'Emmanuel Macron dans l'Hérault. Une manifestation était annoncée à partir de 10 heures.

9h25 : des tracts ont été posés sur les parebrises des voitures à Ganges invitant les manifestants à un concert de casseroles.

9h20 : à l'entrée de la ville de Ganges, les gendarmes arrêtent les automobilistes et font ouvrir les coffres des voitures, comme l'ont constaté les journalistes de France 3 Occitanie présents sur le terrain. Les forces de l'ordre vérifient également les cartes de presse des journalistes.

9h05 : selon le SNES, les trois entrées de la ville de Ganges sont déjà bloquées par "600 CRS et moults gendarmes qui fouillent tous les entrants". Le syndicat affirme aussi que les "casseroles, pancartes, vuvuzellas et plots en plastique" sont interdits. Hier, en Alsace, la visite présidentielle a été fortement perturbée, notamment par des manifestants qui tapaient sur des casseroles.

8h45 : plusieurs syndicats ont appelé à une manifestation ce jeudi matin à partir de 10 heures à Ganges pour accueillir "à leur façon" Emmanuel Macron. "Soyons plus nombreux.ses que les 600 policiers prévus devant la mairie de Ganges" lance Sud-Education 34 sur Twitter.

Le média "d'info sur les luttes sociales" publie de son côté des photos de "messages" qui ont "fleuri cette nuit à Ganges".  "Le Roi affame le peuple", "Résistance solidarité Démocratie", peut-on notamment lire.

Ce que l'on sait de la visite annoncée

  • Le chef de l'Etat est attendu à partir de 11h15, au collège Louise-Michel de Ganges, où il s'entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves.
  • Pour ce déplacement consacré à la préparation de la rentrée scolaire de septembre, il sera accompagné du ministre de l'Education Pap Ndiaye et de la Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire Patricia Mirallès.
  • L'occasion pour le président d'aborder "trois axes" pour "poursuivre la transformation de l'école publique", selon l'Elysée. Lors de son allocution télévisée lundi soir, Emmanuel Macron avait promis que l'école allait changer "à vue d'oeil" dès septembre, avec des enseignants "mieux rémunérés", des élèves "davantage accompagnés" en français et mathématiques notamment, et un "remplacement systématique des enseignants absents". L'ambition est claire, souligne l'Elysée: "changer notre école pour "renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe".
  •  Des annonces sur la rémunération des enseignants devraient être faites.

Des manifestations annoncées

Après une visite très tendue hier en Alsace, de nouvelles manifestations sont annoncées ce jeudi à Ganges, où se rendra Emmanuel Macron, mais aussi dans plusieurs autres lieux. A Ganges, les syndicats annoncent jusqu'à 7000 manifestants. Plusieurs centaines de policiers et de gendarmes devraient être déployés.

On espère simplement que l'important dispositif policier qu'on nous annonce ne va pas empêcher celles et ceux qui souhaitent exprimer leur droit démocratique à la manifestation de pouvoir le faire demain à Ganges. Nous, on n'empêche pas le président de venir, il faut qu'il nous permette de manifester.

Serge Ragazzacci - Secrétaire Départemental UD CGT 34.

La CGT annonce cinq rendez-vous. Les autres syndicats, Force Ouvrière, FSU, Solidaires, UNSA éducation devraient rejoindre les cortèges partout dans le département de l'Hérault.

    • 10 heures : Ganges, place de la Mairie
    • 11 heures 30 : Lunel, place de la Liberté
    • 12 heures : Montpellier, gare Saint-Roch
    • 18 heures 30 : Béziers, sous-préfecture
    • 19 heures : Bédarieux, marche au flambeau au départ de la maison des syndictats

Dans la région de Ganges, une commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, le représentant local de la CGT Mathieu Guy évoque une "provocation" d'un président "qui ne répond pas à la question des retraites et vient se balader dans les campagnes pour parler d'autre chose".

"Visite éclair" et "stratégie de com", tranche de son côté le député La France insoumise (LFI) de la circonscription, Sébastien Rome.

Ecrit avec Josette Sanna, Isabelle Petit-Félix, Olivier Lecreurer et les équipes de France 3 Occitanie présentes sur place.
 

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