Emmanuel Macron dans le Bas-Rhin : une visite agitée sous les huées, "les gens en colère, je les respecte"

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À son arrivée à Sélestat, le président a été conspué par la foule. ©France Télévisions

Ce mercredi 19 avril 2023, Emmanuel Macron a effectué sa première visite officielle depuis la promulgation de la réforme des retraites à Muttersholtz et Sélestat (Bas-Rhin). Revivez les moments forts de cette journée.

Deux jours après son allocution télévisée, le président Emmanuel Macron s'est rendu à Muttersholtz et à Sélestat dans le Bas-Rhin pour son premier déplacement depuis la promulgation de la réforme des retraites. Revivez ces deux visites.

18h03 : Emmanuel Macron quitte l'hôtel de ville de Sélestat. Dehors, plusieurs dizaines de personnes l'ont attendu pendant tout le temps de sa table ronde. Le président sort sous de nouvelles huées et des sifflets et retourne en direction de la foule pour serrer des mains, mais très brièvement.

Avant de rejoindre son véhicule, le chef de l'État a salué le maire de Sélestat Marcel Bauer ainsi que le député de la majorité Charles Sitzenstuhl. La voiture présidentielle a quitté la commune alsacienne sous les chants et les sifflets de la foule.

17h30 : Après une table ronde de près de deux heures, le chef de l'État s'est exprimé devant la presse. En réaction à l'accueil houleux qu'il a reçu, il a confié que "la colère" ne le "choquait pas". Plus tôt, Emmanuel Macron avait indiqué qu'il "respectait" les "gens en colère".

Je préfère que même si on n'est pas d'accord, on puisse débattre de nos désaccords.

Emmanuel Macron

Président de la République

"C'est normal qu'il y ait des désaccords. [...] Je préfère que même si on n'est pas d'accord, on puisse débattre de nos désaccords. [...] Je suis au service des Françaises et des Français, et je le serai jusqu'à la fin de mon mandat, qu'il neige ou qu'il vente. Même si j'aimerais qu'il y ait quelques jours de beau temps", a continué le président de la République.

16h20 : La FNME-CGT revendique la coupure de courant de l'entreprise Mathis lors de l'arrivée d'Emmanuel Macron à Muttersholtz. Le secrétaire général du syndicat explique : "La FNME-CGT l’avait annoncé, les énergéticiens seront partout ! Le chant remonté de nos bases (et repris par notre Secrétaire Générale) est : 'Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi !' C'est aujourd'hui mis en application car la colère est là et on ne tourne pas la page !"

Le président sous les huées à son arrivée à Sélestat

15h42 : Emmanuel Macron est à Sélestat. Pendant un temps, le doute s'installait quant à la venue du président dans la commune de 20.000 âmes. Mais le chef de l'État est arrivé sous un mélange de rares applaudissements mais surtout de huées et de chants hostiles au président : "Même si Macron ne veut pas, nous on est là!" ou encore "Macron, démission!", chante la foule.

Pendant un bain de foule, il s'est fait interpeller par plusieurs manifestants : "On vous demande une seule chose, c'est un signe d'apaisement. Mais là, on ne le voit pas", lui lance Chloé Bourguignon, secrétaire générale de l'Unsa Grand Est. Entre 200 et 300 personnes sont sur la place de l'hôtel de ville, les syndicalistes étant tenus à distance.

15h30 : Des chants résonnent depuis le centre-ville de Sélestat. Les manifestants se disent frustrés de ne pas pouvoir aller devant l'hôtel de ville.

14h30 : À Sélestat, où Emmanuel Macron est attendu à 16h, l’accès au centre-ville est très compliqué. Chaque personne est minutieusement fouillée, et l’accès à l’hôtel de ville est bloqué. Des barrières ont été installées pour maintenir la foule à distance.

14h15 : Lors de la visite, le député NUPES Emmanuel Fernandes s'est fait remarquer, lui qui portait un masque floqué "49.3" qui recouvrait sa bouche.

Panne d'électricité dans l'entreprise Mathis

14h : Une coupure de courant s'est déclarée dans l'entreprise Mathis. Le réseau internet s'est également coupé. Sur place, des représentants de la CGT ont d'abord affirmé qu'ils ne sont pas à l'origine de cette panne. 

13h30 : Lors de l'arrivée d'Emmanuel Macron, le bruit des casseroles s'est intensifié à 200 mètres de l'entreprise Mathis, les manifestants ne pouvant se rapprocher plus près. "Ce ne sont pas les casseroles qui font avancer la France", a lâché Emmanuel Macron depuis les locaux de l'entreprise, interrogé sur la manifestation qui se tenait à quelques centaines de mètres de là.

Il y a un mal-être dans la société. La personne est négligée et le peuple délaissé.

Un manifestant

"Nous sommes pour le bien-être de l'humanité, c'est pourtant simple ! Mais Emmanuel Macron ne l'a pas compris, il pratique toujours sa politique du profit. Forcément, je suis contre la réforme des retraites, mais pas seulement. Il y a un mal-être dans la société. La personne est négligée et le peuple délaissé", explique un manifestant.

Jean-Christophe, habitant de Muttersholtz, tenait à être présent pour la venue du président : "On veut montrer le ton sur cette première journée des 100 jours. Ici, on tient des engagements citoyens et écologiques. Sauf qu'il y a une inaction totale du gouvernement sur l'écologie."

Les manifestants repoussés

12h : D'après notre journaliste présente sur place, les manifestants ont été refoulés aux différentes entrées du village de 2.200 habitants. Certains se sont rendus à Sélestat, à 7 kilomètres de là. Un bain de foule dans la commune serait au programme.

11h30 : En fin de matinée, les nombreux membres des forces de l'ordre présents sur place ont évacué les manifestants dans une ambiance tendue. "Reculez ! Un arrêté préfectoral interdit toute manifestation !", a lancé un gendarme à l'aide d'un mégaphone à destination des manifestants dont plusieurs sont venus avant 10h30, heure à laquelle le village a été bouclé, avec leurs casseroles. 

Emmanuel Macron doit prononcer un discours depuis les locaux de l'entreprise de construction en bois Mathis, qui doit concevoir plusieurs bâtiments qui serviront aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La veille du déplacement, plusieurs syndicats se sont organisés pour réserver "un comité d'accueil" à Emmanuel Macron. D'autres collectifs comme "Alsace Révoltée" et "On crèvera pas au boulot" se sont joints au rassemblement.

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