Michaël Delafosse est l'invité de Dimanche en politique, ce 19 mai à 11h10, sur France 3. Cet enseignant d'histoire-géographie de 47 ans va fêter ses 4 ans à la tête de l'exécutif de la Métropole de Montpellier et de la municipalité. Il répond à nos questions, notamment sur les transports, le futur incinérateur et le PS aux élections européennes. Entretien.
France 3 vous propose une émission "grand entretien avec Michaël Delafosse". 30 minutes où le maire de Montpellier répond aux questions locales et d'actualité.
Combien à coûter la venue de la flamme olympique à Montpellier ?
C'était le 13 mai, entre Millau, Sète et Montpellier, la flamme olympique était dans l'Hérault. Un événement inédit qui a rassemblé de nombreux spectateurs sur le parcours. Une belle fête populaire mais qui a un coût.
Michaël Delafosse : "C'est 200.000 euros pour qu'elle passe. Nous nous sommes alliés avec Millau et Sète pour pouvoir la recevoir. Et vivre les jeux sur notre territoire. Autour de la flamme on a vu plein d'animations culturelles et sportives, beaucoup de monde... Il y a du bashing généralisé en France. Mais on a besoin de moments de rassemblement, d'unité, soit on pense qu'il faut tout critiquer, soit il faut fédérer. Moi, je dis que l'énergie des bénévoles du sport et des sportifs fait du bien".
Les transports gratuits dans la métropole, c'est plus de fréquentation, plus de vélos, plus de covoiturage mais pas un mot sur les bouchons et les automobilistes, pourquoi ?
Michaël Delafosse : "C'est d'abord une grande mesure pour le climat et pour le pouvoir d'achat. J'ai été élu pour la gratuité des transports, et moi j'honore mes engagements. La police métropolitaine des transports, quand elle sera à 44 agents, il y en a pour l'instant 22, c'est un budget de 2 millions d'euros. La prise en charge de la gratuité, c'est 30 millions d'euros par an, cela représente 5% du budget de la métropole. Nous pouvons financer tout cela, car Montpellier est une ville dynamique à la fiscalité dynamique notamment le versement mobilité. La circulation, c'est un problème très ancien à Montpellier, d'où l'importance de développer des transports en commun et le vélo".
Aux Européennes, le RN est largement donné en tête dans les sondages, le représentant PS estime que la sociale démocratie passe par un mariage avec l'écologie politique. À Montpellier, il y a des divergences avec les écologistes ?
Michaël Delafosse : "Des écologistes sont membres de la majorité. Certains sont partis. Ils ont voté contre le budget, contre la ligne 5 de tramway, contre le réseau cyclable, cela leur appartient. Moi, je respecte. Moi, j'invite à soutenir Raphaël Glucksmann qui est pour une gauche pro européenne, résolument écologique. La gauche, si elle veut convaincre, elle doit parler, et parler de tout à tous".
Le CSR, combustible solide de recyclage ou combustible solide de récupération, est-ce la solution à Montpellier ?
Michaël Delafosse : "La métropole de Montpellier exporte ses déchets à travers toute l'Occitanie. 4.500 camions, 110.000 tonnes, partent dans des décharges qui ont vocation à fermer et dans des incinérateurs qui réduisent leur capacité pour moins polluer. Cela coûte 27 millions par an. Donc, il faut trouver une solution et traiter nos déchets par nous-mêmes le plus possible. Pour cela, il faut plus de tri et une solution pour traiter ce qui n'est pas trié. Ce sera le CSR car il permettra de brûler et d'éliminer 40.000 tonnes de déchets tout en produisant de l'énergie, en alimentant notre réseau de chaleur. Tout cela est très encadré au plan sanitaire".
Sur cette thématique, il débattra avec François Vasquez, conseiller métropolitain et municipal d'opposition.
Dimanche en politique, c'est ce dimanche 19 mai à 11h10, sur France 3 Occitanie Montpellier, et en replay sur notre site Internet.