L'épouse, complice, du détenu évadé du CHU de Montpellier avant d'être arrêté, a été interpellée jeudi à Montpellier dans le quartier des Arceaux, dans un appartement qu'elle sous-louait. L'homme avait ouvert le feu dans sa fuite.
La tentative d'évasion s'est passée dans la nuit de mercredi à jeudi. Le détenu de Villeneuve-lès-Maguelone, un quinquagénaire prétendument malade, avait été conduit sous escorte aux urgences du CHU de Montpellier. L'homme de 35 ans, d'origine portugaise, avait préparé son évasion depuis plusieurs semaines. "Il s'est blessé volontairement dans sa cellule, afin d'être extrait pour être soigné au CHU. Il vait même perdu connaissance. A la sortie des urgences une femme armée et munie d'une bombe de gaz irritant a aspergé les surveillants. "Elle a ensuite lancé une arme à son compagnon qui s'est enfuit, " explique Antony de Freitas, directeur adjoint du SRPJ.
Il s'est blessé volontairement dans sa cellule, afin d'être extrait pour être soigné au CHU
Coup de feu
Deux agents de sécurité et un aide soignant ont tenté de l'arrêter tout en tant menacé. L'évadé a tiré un coup de feu. Localisé dans un immeuble de Montpellier, il a finalement été repris, peu de temps après, par la police. La complice et épouse de l'évadé qui avait pris la fuite n'a été interpellée que le lendemain dans un appartement qu'elle sous-louait avec un homme dont les enquêteurs n'ont pas encore déterminés s'il s'agit d'un complice. Les services de police ont également découvert 20.000 euros.
Circonstance aggravante passible de la réclusion criminelle à perpétuité
Cet après-midi, leur défèrement était en cours pour violence avec armes, tentative d'homicide volontaire sur personne chargée de mission de service public (aide soignant, ndlr). "Une circonstance aggravante passible de la réclusion criminelle à perpétuité," indique Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier. Une information judiciaire a été ouverte.
Mandat d'arrêt
Le détenu était sous le coup d'un mandat d'arrêt en provenance du Portugal pour blanchiment d'escroquerie de grande ampleur à hauteur de 20 millions d'euros avec plusieurs centaines de victimes.