Les mois de confinement n’auront pas entamé la créativité des artistes de Montpellier Danse. Dès le 23 juin et jusqu’au 16 juillet, le festival vous invite à découvrir sur scène une vingtaine de spectacles engagés et inventifs pour s’émouvoir à nouveau.
[Partenariat] “Même si les corps ont été menacés par la maladie, contraints par les confinements et pressés par le besoin irrépressible d’être en scène, la créativité n’a jamais cessé de vivre. Les résidences à l’Agora, cité internationale de la danse, se sont poursuivies. Les artistes ont pu travailler, mettre au point leurs prochains spectacles qui vivront sur les scènes de Montpellier Danse cet été.” déclare Patrick Malavieille, Président de Montpellier Danse.
Au fil des années, l’événement est devenu l’un des rendez-vous incontournables de la danse contemporaine en Occitanie. Après une année difficile due à un contexte sanitaire incertain, le festival est impatient de pouvoir enfin dévoiler certains spectacles qui n’ont pu être donnés lors de la 40e édition, en plus de ceux programmés pour cette nouvelle saison 2021.
La danse est un art de résistance, car elle est un art fragile, ou du moins, un art qui nous rappelle notre fragilité. La danse raconte le temps mais ne vieillit pas. Elle raconte la pulsion de vie malgré l’aboutissement du temps qui passe. En cette période de pandémie qui nous rappelle que nous sommes mortels, la danse répond “pour le moment, je suis en vie”.
Une programmation aux allures de patchwork, comme le précise la dramaturge Marie Reverdy, qui rassemble six directrices et directeurs de Centres chorégraphiques nationaux : Christian Rizzo (Montpellier), Angelin Preljocaj (Aix-en-Provence), Kader Attou (La Rochelle), Maud Le Pladec (Orléans), Thomas Lebrun (Tours) et Rachid Ouramdane (Grenoble, nouvellement nommé à la tête de Chaillot - Théâtre national de la danse).
Ce dernier présentera d’ailleurs sa création Corps extrêmes. Une pièce dont la scénographie et la chorégraphie interrogent sur les notions d’envol, d’apesanteur et de suspension. Pour son spectacle, Ouramdane est allé chercher des interprètes inhabituels en invitant à danser sur scène des amateurs de sports extrêmes (acrobates, highliner, grimpeurs, voltigeurs…).
Dans un autre registre, Daina Ashbee présente plusieurs créations qui explorent la féminité au sens large du terme. De l’exploitation des femmes avec Unrelated à l’idée de mère nature à travers son spectacle When the ice melts, will we drink the water ?, deux premières en France. Leur point commun, être à la limite de la danse et de la performance, le tout dans une mise en scène très minimaliste. “J’ai peur que si je charge trop mon travail avec des lumières, des costumes, de la musique, des corps différents, nous pourrions perdre l’occasion de simplement écouter attentivement le langage du corps, toutes ses couches, ses profondes subtilités.” se confie Daina Ashbee dans une interview menée par Wilson Le Personnic pour le site d’information Ma Culture.fr.
De son côté, Fabrice Ramalingom s’interroge sur la place de “l’Autre” dans nos sociétés avec Frérocité (néologisme de “Frère” et “Férocité”). Le chorégraphe invite son public à se questionner sur la fraternité, la rivalité et le vivre ensemble. Des sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur quand on sait qu’il est issu d’une grande fratrie dans laquelle il n’a jamais eu le sentiment d’avoir trouvé sa place.
Au total, ce sont 22 spectacles, 52 représentations et 45 artistes invités qui promettent une édition à la hauteur des précédentes ! Voir toute la programmation du Festival Montpellier Danse 41e édition.
Des créations inspirantes et engagées à découvrir cet été dans toutes les salles de la Métropole montpelliéraine : de l’Opéra Berlioz à l’Opéra Comédie en passant par l’intimité de salles plus petites comme celles du Studio Cunningham et du Hangar Théâtre !