C'est un quartier régulièrement victime de violences mais épargné pendant les émeutes. La cité Saint Martin à Montpellier est aussi le terrain d'action d'une association. Jasmin d'Orient oeuvre depuis 18 ans pour aider ses habitants. Elle prépare en ce moment sa fête de quartier "au rythme de la ville" prévue le 13 juillet
C'est l'un des quartiers populaires de Montpellier (Hérault) à ne pas s'être embrasé lors des récentes émeutes urbaines en France. Avec ses quelque 7 000 habitants et les 50 nationalités qui s'y côtoient, Saint-Martin connaît un revenu moyen par habitant inférieur à la moyenne nationale à un taux de chômage de près de 8,2%. "On a l'impression que pour prendre l'ascenseur social, il faut habiter ailleurs", déplore Pascale Weill, pharmacienne dans la cité, au micro de notre journaliste Laurent Beaumel.
C'est pour souder les habitants face à ses difficultés que l'association Jasmin d'Orient, qui met en place depuis 18 ans des rencontres citoyennes et des sorties culturelles, a décidé d'organiser une fête de quartier le 13 juillet prochain, dans le parc Alain Bashung. Plusieurs groupes de musique se produiront.
Il n'y a pas de contrat jeune ici. Beaucoup de parents n'ont pas les sous pour emmener leurs enfants en vacances, alors ils tournent au quartier...
Reda Touil-Regba, habitant du quartier Saint-Martin à Montpellier (Hérault)
L'association, partenaire de la Région Occitanie et du ministère du travail, accompagne entre 100 et 200 adultes chaque mois. Le but de ces actions est notamment de favoriser l’intégration des familles étrangères. "Le fait qu'il y ait une veille dans le quartier, ça crée justement ce mélange et cette diversité. Les jeunes sortent du quartier, ils font des ateliers à l'extérieur et pour ça la présence des associations est fondamentale", justifie Pénélope Diot.
Un combat mené tant bien que de mal, car les subventions ne sont pas toujours au rendez-vous, selon Samia Khouaja, directrice de Jasmin d'Orient. "On nous jette des miettes, 1000€ par ci, 2000€ par là... Mais il faut bien payer les salariés !"