Descente aux enfers pour le MHSC, dimanche soir. Le club a été humilié à domicile devant son public par l'OM qui a gagné 5 buts à zéro. Montpellier, désormais lanterne rouge de la Ligue 1, n'a plus d'entraîneur : Michel Der Zakarian a été démis de ses fonctions au cours de cette soirée très agitée.
"J'ai honte pour moi, pour mon club et pour les supporters" : c'est en ces termes que le président du MHSC a résumé cette soirée de cauchemar pour les footballeurs de Montpellier.
Après la lourde défaite contre Marseille, qui a écrasé Montpellier ce dimanche 20 octobre 2024, par 5 buts à zéro dans un stade de la Mosson à guichets fermés, Laurent Nicollin a décidé de mettre fin aux fonctions de Michel Der Zakarian dans la foulée.
Lanterne rouge de la L1
Montpellier se retrouve désormais dernier du championnat de L1 : 18e, la place de la lanterne rouge. "J'ai dit aux joueurs qu'ils avaient fait sauter leur entraîneur et qu'ils avaient intérêt à être meilleurs contre Toulouse la semaine prochaine", a déclaré Laurent Nicollin à l'issue du match.
Réputé pour sa rigueur, Michel Der Zakarian n'a pas trouvé la solution pour reconstituer une défense digne de ce nom au sein de l'équipe, qui a encaissé au moins un but lors des huit derniers matchs.
Nommé entraîneur de Montpellier en février 2023, ce sexagénaire avait déjà occupé cette fonction entre 2017 et 2021.
Supporters marseillais bloqués et furieux
En marge de cette bérézina, des affrontements avec la police se sont déroulés aux portes de la ville : aucun supporter marseillais n'a pu accéder au stade, car deux heures avant le coup d'envoi, le préfet de l'Hérault a décidé de leur interdire l'accès à Montpellier.
La jauge pour les Marseillais était fixée à 450, or ils étaient presque le double à être montés dans des bus pour venir à La Mosson.
Sur décision de François-Xavier Lauch, ils ont été bloqués sur une aire d'autoroute. Furieux, les supporters de l'OM s'en sont pris aux forces de l'ordre. Dans un communiqué diffusé sur X, le préfet parle de "d’individus cagoulés munis de barres de fer et de fumigènes, de jets de projectiles contre les forces de sécurité intérieure."
Les supporters marseillais ont dû faire demi-tour sous le contrôle des CRS et des gendarmes.
Cet épisode regrettable a fait réagir le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur X, où il évoque "des violences injustifiables qui ont sali l’image du football".
Bruno Retailleau a décidé de réunir cette semaine les instances du football français pour prendre les mesures nécessaires au retour de l’ordre dans les stades et en marge des rencontres.