Fraises : malgré un prix plus élevé, comment les producteurs français espèrent rivaliser avec les producteurs espagnols

C’est de saison ! Les fraises sont de retour dans les commerces. Les clients ont le choix entre des produits français et étrangers, principalement d’Espagne. Question prix, les producteurs français ne peuvent pas rivaliser avec les tarifs espagnols mais la fraise française espère tout de même séduire les gourmands.

Nature, avec du sucre ou de la chantilly, les fraises sont de retour dans les commerces. Fraises espagnoles ou fraises françaises, les clients ont le choix.

Chez les producteurs héraultais, la saison s'annonce prometteuse. "Grâce au temps clair qu'on a eu jusqu'à présent, le sucre est au rendez-vous dans les fraises. Ça annonce une très bonne année !" se réjouit Frédéric Moulin, producteur à Castries.

Mais question prix, difficile de se faire un peu de marge tout en restant attractif par rapport aux tarifs espagnols.

25% d'augmentation du coût de production

Cette année, les producteurs ont constaté une augmentation de 25% des coûts de production. Alors maintenir un prix raisonnable pour ses clients devient même un défi pour lui. 

Entre commercialisation en grande distribution et vente en direct, il faut trouver un équilibre pour tenir ses marges.

On est bloqués par rapport à des prix du marché donc on lisse nos tarifs mais on a pas spécialement augmenté nos prix, même si on l'aurait souhaité. On a pas réussi à augmenter le prix des fraises à la juste valeur des hausses de 25% qu'on a subies.

Frédéric Moulin - producteur à Castries

Fraises espagnoles ou françaises ?

Sur les étals, les fraises françaises font pourtant fureur.

"Pendant le week-end de Pâques on a vendu 140 plateaux de fraises, soit 760 kg en tout" se félicite Kevin Fons, employé de vente au Cres, alors qu'il ne cesse de remettre en vente les barquettes de fraises.

Pour les producteurs, il est difficile de rivaliser avec les tarifs étrangers : l’année dernière 130 000 tonnes de fraises ont été consommées en France, dont 40% en provenance de l’étranger.

Pour certains clients, c'est l'assurance d'une vraie qualité française qui les pousse à mettre le prix pour les fraises Clery.

Ecrit avec Esmeralda Terpereau.