Lundi 25 juin, dans le quartier de la Mosson à Montpellier, une fusillade a éclaté en plein jour. "On n'est pas sur des règlements de compte à la marseillaise mais sur une explosion de violence", assure le directeur du SRPJ.
Mercredi 27 juin, à l’issue de leur garde à vue après une fusillade qui a fait deux blessés graves par arme de gros calibre en plein jour lundi à Montpellier, trois jeunes hommes ont été présentés à un juge, a annoncé le procureur de la République.
Deux frères de 21 et 22 ans avaient également été blessés à l'arme blanche et par balle pour l'un deux. Ils ont été déférés mercredi ainsi qu'un homme de 23 ans, proche des deux blessés graves, a ajouté Christophe Barret lors d'une conférence de presse, précisant que le parquet avait requis la détention provisoire pour les trois.
"Nous avons ouvert une information judiciaire qui vise des faits de 'tentative d'assassinat par arme à feu', mais également 'tentative d'homicide volontaire', 'violences avec armes', des infractions sur la détention d'arme de catégorie B et modification de l'état des lieux d'un crime, la scène de crime ayant été partiellement nettoyée", a-t-il poursuivi.
A ce stade de l'enquête confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier, Christophe Barret a rappelé qu'une altercation était survenue "entre plusieurs hommes" vers 13h15 lundi devant un centre commercial du quartier populaire de la Mosson.
Deux frères âgés de 28 et 23 ans sont alors grièvement blessés par un total de six "projectiles de gros calibre", l'arme n'ayant pas été retrouvée pour le moment, a déclaré Christophe Barret.
Mercredi, leur pronostic vital n'était plus engagé mais ils restent hospitalisés.
Visages découverts
"Tout cela se passe dans un climat d'extrême violence, sur la voie publique, dans un lieu très fréquenté", souligne le procureur.
Parallèlement, lundi deux frères se présentent aux urgences du Centre hospitalier de Montpellier, l'un blessé par arme blanche et l'autre par balle et arme blanche, raconte Christophe Barret, précisant qu'une nouvelle altercation éclate au CHU entre les deux camps.
Les enquêteurs du SRPJ sont confrontés à des "versions divergentes" émanant des deux groupes qui se sont affrontés, souligne-t-il, précisant qu'il pourrait s'agir d'un conflit lié à un trafic de stupéfiant.
Les quatre blessés ont des antécédents judiciaires, notamment l'un condamné à cinq ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants, a souligné le procureur.
"On n'est pas sur des règlements de compte à la marseillaise mais sur une explosion de violence" en plein jour, assure pour sa part le directeur du SRPJ de Montpellier Jean-Philippe Fougereau, soulignant que "tout le monde était à visage découvert".