Montpellier est une des villes les plus arborées de France. La ville doit gérer de nombreux arbres, parfois centenaires. Même si l'objectif est d'en préserver au maximum, il devient quelques fois nécessaire d'en abattre.
D'après le site Kermap "Nos Villes Vertes", Montpellier est la 2ème ville de France à être la plus "herbacée et arborée", après Nice. Alors pour prendre soin de sa biodiversité, et notamment de ses forêts, la Ville de Montpellier a même un service dédié appelé "Canopée".
Chêne vert de 150 ans
Ce vendredi 1er septembre, c'est un chêne vert centenaire qui vit ses derniers instants mais avant de couper ses branches mortes, il faut l’approbation d’Olivier Belon.
L'écologue et chiroptérologue vérifie dans les branches s'il observe des chauves-souris dans les cavités, "les chauves-souris sont une espèce protégée donc il n'est pas autorisé d'abattre leur gîte, on essaie de les préserver dans la mesure du possible".
Sécurité et biodiversité
Pour le couper, il a fallu attendre la période la plus optimale : l'automne.
"Il est mort depuis plusieurs mois mais comme il est à proximité d'un terrain de sport, il a fallu faire une mise en sécurité provisoire en attendant la période favorable pour l'abattage", explique Lisa Lacroix,
responsable du service canopée ville de Montpellier.
On ne va pas abattre la totalité de l'arbre mais on va en laisser une partie, pour que même mort, l'arbre puisse continuer de servir de gîte et de refuge pour les animaux.
Lisa Lacroix - responsable service canopée ville de Montpellier
Au fil des années, le chêne n'a pas eu la place de se développer à cause de du manque d'eau et de l'urbanisation, même s'il a pu commencer sa vie dans un milieu naturel, "sur les archives années 1950, il était entouré de champs", souligne la responsable du service Canopée.
Cèdre du Liban
Un peu plus loin, près de Grammont se tient un Cèdre du Liban qui a bien plus d'un siècle. Lui, son ennemi ce n’est pas le béton, mais les admirateurs. Leur piétinement incessant le met en danger car cela produit un tassement du sol qui empêche l'oxygène et l'eau d'y rentrer.
Alors pour protéger ce centenaire remarquable, une barrière sera bientôt installée sous sa canopée.
Il ne sera bientôt plus possible de l’approcher d’aussi près. Un petit sacrifice pour lui permettre de vivre encore quelques décennies, en toute majesté.
Écrit avec Isabelle Bris.