Les gilets jaunes étaient dans la rue pour un 17e samedi de mobilisation. Environ 2000 à 2500 personnes ont pris part au cortège dans les rues de Montpellier où des incidents et dégradations ont eu lieu. À l'inverse, le rassemblement à Perpignan s'est tenu dans une ambiance bon enfant.
Dès 14h, les gilets jaunes se sont rassemblés place de la Comédie à Montpellier pour un 17e samedi de mobilisation.
À leur arrivée, une dizaine de policiers de la brigade anti-criminalité est déjà sur place. Une forte présence policière vécue par les manifestants comme une provocation.
C'est le début du jeu du chat et de la souris entre manifestants et forces de l'ordre. Le cortège se dirige vers la préfecture, le Corum, le quartier Antigone et à nouveau la Comédie.
Malgré la fin du débat national, le 15 mars, la motivation est intacte. Certains annoncent même retourner dans la rue samedi prochain.
17 interpellations à Montpellier
En fin d'après-midi, les affrontements s'intensifient. La police fait état de dégradations entre Antigone et la Comédie : des feux de poubelles et des vitres d'arrêt de tramway brisées.
Au total, selon la préfecture, 17 personnes ont été interpellées pour participation à une manifestation non autorisée avec visage dissimulé en vue de commettre une infraction. 16 ont été placées en garde à vue.
[#ActeXVII] Des dégradations entre Antigone et Comédie à #Montpellier.
— Police nationale 34 (@PoliceNat34) 9 mars 2019
Incendies de poubelles
Vitres brisée arrêt de tramway
⚠Évitez le secteur, circulation des transports en commun perturbée pic.twitter.com/t5kNFAJN9q
Tout comme la semaine dernière, le syndicat de police Alliance dénonce également des jets de projectiles et d'excréments sur les forces de l'ordre. Quatre fonctionnaires de police ont été blessés au bras et à la cheville.
"Nous trouvons inadmissible que le rassemblement des gilets jaunes chaque samedi soit une opportunité pour les casseurs de commettre des actes d'une violence inouïe envers les forces en présence. Notamment en lançant des cocktails molotov et en tirant des engins pyrotechniques de type fusée en tirs tendus sur les policiers", déplore Joseph Galera, secrétaire départemental adjoint Alliance 34.
Des airs de carnaval à Perpignan
Deux villes, deux ambiances. À Perpignan également, la mobilisation des gilets jaunes ne faiblit pas. Après avoir mené une opération péage gratuit en milieu de journée, 250 personnes ont ensuite battu le pavé du centre-ville dans une ambiance bon enfant. Certains étaient même déguisés.
Mais même sous des apparences festives quelques gilets jaunes restent cependant pessimistes sur l'issue du prochain grand débat national. "Le gouvernement a déjà dit mainte fois qu'il ne changerait pas de cap donc le grand débat n'accouchera de pas grand chose", souffle l'un d'entre eux.