"Le grand débat national, c'est le grand blabla national qui n'a pas d'autre objectif que d'enfumer le peuple." René Revol, maire de Grabels (Hérault), France insoumise, est reparti furieux de Souillac (Lot), où Emmanuel Macron avait invité un millier d'élus locaux.
4 heures et demi de route à l'aller, idem au retour, René Revol a pris le chemin de Souillac (Lot) pour le deuxième grand débat national proposé par le président de la République, Emmanuel Macron.
"Dans ma commune, les gens se sont mobilisés, ont rempli un cahier de doléances et m'ont mandaté pour apporter ce cahier de doléances," explique le maire de Grabels, dans une vidéo publiée vendredi soir, à l'issue de la réunion qui aura duré plus de six heures.
Au milieu des cireurs de pompes
Le maire insoumis en est ressorti furieux. "A quoi a-t-on assisté ? Un débat sans filtre selon le Président de la République. Mais il n'y a eu que des filtres. J'avais demandé à intervenir. Mais le débat était présidé par un ministre avec des préfets qui avaient choisi ceux qui pouvaient intervenir. Une mascarade !"
Une mascarade !
"Mais cela n'a pas empêché tout de même un président d'association de maires ruraux d'avoir été, au milieu des cireurs de pompes, quelqu'un qui a osé élever la voix et remettre en cause monsieur Macron. Mais la voix des gilets jaunes, la voix du peuple, elle, personne ne l'a fait entendre. Ne comptez pas sur ce débat officiel pour être entendu. Monsieur Macron est en campagne électorale en utilisant les moyens de l'Etat. "
Mais la voix des gilets jaunes, la voix du peuple, elle, personne ne l'a fait entendre
"Le grand débat national, c'est le grand blabla national qui n'a d'autre objectif que d'enfumer le peuple !" Pour le maire de Grabels, la lutte doit se poursuivre dans la rue, " de manière pacifiste".