Le 15 mars, date de l’appel mondial pour le climat, des dizaines d’Héraultais vont participer à des prélèvements, en vue de démontrer la présence, ou non, de glyphosate dans leurs urines. C’est la première fois que ce type d’action se déroule dans l’Hérault.
Le 15 mars, de 6 à 8 heures, des citoyens volontaires vont participer à des analyses d’urine. Le rendez-vous est fixé à la mairie de Murviel-lès-Montpellier. Ce lieu n’a pas été choisi par hasard : ce village « 0 phyto » est une commune labellisée « terre sainte ».
A Murviel-lès-Montpellier, 6 agriculteurs sur 8 sont bio et la commune est l’une des rares du département à atteindre 50% de produits bio à la cantine. Isabelle Touzard, la maire de la commune, a accepté tout de suite d’être partenaire de cet évènement.
Nous avons contacté Sylvie Quentin, membre de l’association Glypho34. En partenariat avec les collectifs « Nous voulons des coquelicots » et « Vigilance OGM34 », ils appellent les citoyens à participer à ces prélèvements.Les questions liées aux changements climatiques et à la pollution sont extrêmement graves et les élus ne prennent pas la mesure des catastrophes qui nous attendent. Il faut faire des choses au niveau local alors qu’on en a les moyens.
Pour l’instant, 45 Héraultais se sont inscrits.On se sent impuissant face à tout ce qu’on nous impose. On se dit qu’on peut enfin faire bouger les choses.
Il en faudrait au moins 60 pour que l’on puisse couvrir les frais d’organisation, les frais d’huissier et les frais de justice.
Une opération coûteuse
Cette analyse a un coût : il faudra débourser 135 euros (85 euros pour les frais d’analyses et 50 euros de participation pour les frais d’huissier et de justice). Mais selon le collectif citoyen Glypho34, "il est possible pour les participants de co-financer les frais à plusieurs".Les prélèvements auront lieu sous contrôle d’huissiers, puis envoyés en Allemagne.
Objectif justice
En fonction des résultats de cette action, les citoyens volontaires porteront plainte individuellement et collectivement "contre les fabricants de pesticides à base de glyphosate et contre les organismes ayant contribué à leur mise sur le marché".Vous pouvez contacter le collectif Glypho34 à l’adresse suivante : campagneglypho34@gmail.com