21 soignants du privé et du public de l'association "Blouses blanches libres" ont gravi le pic Saint-Loup, dans l'Hérault, vendredi 8 octobre. Ils veulent continuer à s'unir et s'entraider pour s'insurger contre l'obligation vaccinale des professionnels de santé, qui a conduit à leur suspension.
"Blouses blanches libres, pompiers, ensembles et unis", "libérer la vérité", "aide-soignante, 20 ans de fonction, suspendue", "suspendue" : voici ce qu'on pouvait lire sur les panneaux en carton et autres banderoles déployées au pied du pic Saint-Loup, ce vendredi 8 octobre, par 21 membres des "Blouses blanches libres", un collectif de professionnels de santé qui ont été suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner.
"Cette ascension était pour nous montrer qu'en se donnant de la force, en se soutenant et en s'entraidant, on peut arriver à un moment au sommet !" explique Béathan Mazas, aide-soignant en hématologie et soins intensifs au CHU de Montpellier. Ce père de famille a vu son contrat de travail suspendu le 15 septembre, n'étant pas vacciné contre le Covid-19.
"C'est une injustice. Si je me fais vacciner, je vais à l'encontre de mes valeurs. On rend obligatoire une vaccination expérimentale", a justifié l'aide-soignant, qui ne compte pas se faire vacciner par la suite. "J'adore mon métier, je l'ai choisi. Mais on m'oblige à partir. Je suis déçu de l'hôpital." Il assure qu'il n'est pas complotiste.
Des cagnottes pour aider les personnes démunies suspendues
Le collectif "Blouses blanches libres", constitué en septembre, est composé de personnels de santé du public et du privé (kiné, aides-soignants, infirmières...) opposés à l'obligation vaccinale. 250 à 300 de ces soignants exerçant en Occitanie se sont retrouvés le 15 septembre devant l'ARS à Montpellier pour protester contre la suspension de leur contrat. "Le but est de réunir les personnes isolées. On a fait des cagnottes pour aider les personnes démunies", ajoute Béathan Mazas.
Ce samedi, comme ils en ont l'habitude, ils seront en tête de cortège de la manifestation anti pass sanitaire. L'objectif pour eux pourrait être de se faire licencier pour faute grave afin d'avoir droit au chômage. Béathan Mazas pense pouvoir tenir encore deux mois sans salaire. Ensuite viendra la question de son avenir comme aide-soignant.