Trouver des terres quand on est éleveur est souvent un parcours du combattant. A Murviel-lès-Montpellier, dans l'Hérault, la mairie joue la carte de la relocalisation agricole. Elle a fait le choix de développer une agriculture écologique et de favoriser l'installation d'éleveurs sur sa commune.
À Murviel-lès-Montpellier, Bruno Girard élève 70 chèvres à quelques mètres d'un sous-bois. Exercer ce métier dans d'aussi bonnes conditions, cet éleveur en rêvait depuis longtemps.
Avant, avec sa compagne, ils étaient à Paulhan dans l'Hérault mais trop à l'étroit pour développer une activité viable. Ils se sont donc mis en quête de terre mais cette mission s'est vite révélée ardue...
On a surtout démarché des communes mais c'était compliqué il n'y avait pas de terrains communaux mais ici l'accueil a été bon" Bruno Girard.
Car les conditions que la mairie a proposé à ces éleveurs sont très intéressantes. Pas de loyer la première année pour le bâtiment puis seulement 100 euros. Et en plus de ce soutien, la commune de Murviel-lès-Montpellier a fait le choix de mettre à disposition 14 hectares de prairies et presque 30 hectares de sous bois comme l'explique Isabelle Touzard, la maire de Murviel-lès-Montpellier :
"A première vue, on pourrait se dire que ces terrains n'ont pas de valeur, mais au contraire on peut tout à fait redynamiser ces territoires avec de l'élévage, de l'agriculture" Isabelle Touzard.
Des chèvres contre le mildiou
Après les vendanges, les chèvres grimperont chez une vigneronne qui fait du bio. Elles brouteront l'herbe et nettoieront le pied des vignes avant l'arrivée des premiers bourgeons en plein hiver.
Des effets bénéfiques pour la nature... reste ensuite pour les éleveurs à faire des bénéfices. Dans quelques semaines, ils vont se lancer dans la fabrication de fromages dans un laboratoire flambant neuf. Produire et vendre localement... un autre pari à réussir.
Reportage de Delphine Aldebert et Cédric Métairon.