Le mardi 16 mars 2021, à Montpellier, un an jour pour jour après l’annonce du premier confinement, des organisations de jeunesse ont appelle les étudiants à se mobiliser contre la précarité et « pour leur avenir ».
"Nous ne serons pas la génération sacrifiée : exigeons un droit à l’avenir !", le mot d'ordre se retrouve sur les pancartes de cette manifestation de plusieurs centaines d'étudiants ce mardi après-midi à Montpellier. Avec un slogan :" Non à la précarité ! "
Et des tracts explicatifs qui circulent et sont distribués aux passants.
Bientôt un an après le début de la crise sanitaire, les jeunes et les étudiants sont parmi les plus impactés. Nous n’avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur. Bon nombre d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté. De plus en plus d’étudiants sont obligés de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire. Aujourd’hui, plus d’ 1 étudiant sur 6 est en décrochage, les cours à distance depuis près d’un an rendent impossible un bon apprentissage.
Avec un an de pays sous Covid, les étudiants sont les premiers à souffrir de la crise économique. Sans petits boulots, pas de survie. Ce mois-ci Les Restos du Coeur ont ouvert une antenne spéciale étudiants à Montpellier qui compte déjà 600 inscrits pour bénéficier des paniers repas vitaux.
Les étudiants qui travaillent pour payer leurs études ce sont ceux qui travaillent dans les cafés, les commerces. Ils ont été fermés et le sont toujours pour les cafés. Ces étudiants ont perdu leur emploi et aujourd'hui cela donne des files d'attentes devant les banques alimentaires.
On leur interdit les amphis pour écouter leurs professeurs, alors les étudiants sont sortis dans la rue pour se faire entendre. Et pour témoigner de leur quotidien. Des étudiants qui se sentent abandonnés, livrés à eux-même et sans interlocuteur dans leur cursus universitaire.
Ce n'est pas normal ce qui se passe. On ne nous donne pas la parole. Cela fait 6 mois que nous sommes en distanciel. Il y a des élèves qui décrochent totalement, on ne se sent pas soutenu !
Et parmi le ras-le bol général, la solitude et la détresse des étudiants depuis un an, souvent isolés en chambre universitaire.
On sait que 23% des étudiants ont eu des pensées suicidaires ! C'est 23% des gens qui font le monde de demain...Il y a des étudiants qui se sont suicidés, c'est horrible ! Des jeunes qui se défenestrent parce qu'ils n'ont aucune perspective d'avenir...
Pendant son parcours en centre-ville, le cortège a fait une halte devant la Préfecture et le Rectorat. Pour rappeler de vives voix aux pouvoirs publics que la colère monte au sein des universités