Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, était l'invité de Yann Barthès mardi 23 mai 2023. Entre gratuité des transports, immigration, positionnement de la gauche et ambitions du politique, retrouvez les temps forts de l'interview.
Comme tous les soirs de la semaine à 19h25, Quotidien reçoit ses invités. Ce mardi, c'est le maire de Montpellier, Michaël Delafosse (PS) qui a passé une demie heure sur le plateau de Yann Barthès.
En voici un résumé.
Moins 1 024 jours
Questionné à propos du compte à rebours indiquant "J- 1 024" qui se trouve dans son bureau, Michaël Delafosse raconte que ce gadget est le rappel quotidien des promesses qu'il a faites lors de sa campagne et qu'il s'est engagé à tenir. "Toutes les promesses que j'ai formulées, il me reste 1 024 jours pour les tenir."
C'est important pour la confiance des citoyens, ça met un peu la pression aux équipes mais avec les élus on est là pour faire et mettre en oeuvre.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier
À propos de ses promesses justement, il met en avant celle de la gratuité des transports qui sera effective le 21 décembre 2023 à 19h pour les habitants de la métropole.
Avant de justifier les nombreux travaux qui ont lieu à Montpellier, pour végétaliser la ville à l'aide de 50 000 arbres, puis de rappeler à nouveau la candidature de Montpellier au titre de Capitale européenne de la Culture 2028.
Sécurité à Montpellier
Une fois ce petit prologue passé, Yann Barthès, l'animateur de l'émission, entre dans le vif du sujet, comme on le voit dans cet extrait de l'interview publiée par Quotidien sur Twitter : "Vous dites que les questions de sécurité ocupent 50% de votre travail".
Le maire socialiste répond : "on ne règle pas tous les problème d'un coup de baguette magique mais si on ne s'en occupe pas, les populistes eux s'en occuperont". Avant d'ajouter que "la gauche républicaine doit agir sur le sujet de la sécurité, ne pas négliger ces sujets" et rappeler combien le respect des règles est important.
Une position qui s'illustre à Montpellier par la création d'une police métropolitaine des transports, de comissariats mobiles et de travaux d'intérêt général pour les mineurs.
Gestion de l'immigration
Questionné au sujet des propositions sur l'immigration faites par le parti des Républicains, Michaël Delafosse réagit de manière ferme en exigeant de la gauche qu'elle "propose des contre-projets à ce que font les LR, en espérant faire un calcul électoral qui, à la fin, ne nourrit que l'extrême droite".
On a une extrême droite dont la nature est de cultiver la peur de l'autre. Aujourd'hui, il faut qu'on ait un discours fort sur une France fraternelle.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier
"J'ai fait savoir que je n'étais pas intéressé"
En fin d'émission, le journaliste demande à Michaël Delafosse "on vous a vraiment proposé le poste de Ministre de l'Éducation ?" Question en plein dans le mille puisque le maire répond en souriant après une légère hésitation "je suis très heureux comme maire de Montpellier".
Relancé sur le sujet, il confirme : "j'ai fait savoir que je n'étais pas intéressé et que j'avais formulé un engagement auprès des Montpelliérains, celui d'être leur maire pendant six ans alors je tiens mon engagement".
Carole Delga, Bernard Cazeneuve, Anne Hidalgo : Michaël Delafosse assure que "sa gauche" peut et doit revenir aux affaires, notamment à l'horizon 2027.
On a besoin aujourd'hui de gauche, d'une gauche pro-européenne qui défend les services publics et qui soutient les initiatives. Je crois qu'il faut construire du rassemblement et être clair sur un certain nombre de valeurs : la laïcité, les services publics, parler du travail et de sa rémunération. Il faut porter des idées nouvelles.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier