"J'aime les graffitis pour en faire dans mon village" : à Montpellier, les jeunes s'initient au street art

Depuis les années 80, graffitis, pochoirs et collages ont trouvé leur place dans les rues de Montpellier, à tel point que l’office du tourisme en a fait une visite guidée. Pendant ces vacances scolaires, des stages de formation sont organisés pour les jeunes par l'association Line Up.

Le street art, c'est littéralement l'art de la rue. C'est aussi un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d'art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En français, on l'appelle « art de rue » ou « art urbain ». C'est un art instantané, rapide, interdit, dont le but est de faire passer un message, sans autorisation.

Graffeurs en herbe 

Serena, Louise, Lario et Alex, ont entre 7 et 9 ans et sont passionnés par les tags et graffitis, ils ont débuté une semaine d’initiation à Montpellier avec Mika, alias Zicho, artiste peintre plasticien. "Je leur donne quelques bases, ensuite je les laisse assez libres sur leurs choix."

Je constate qu'il y a les mêmes consignes pour tout le monde mais le graffiti n'est pas le même à chaque fois, C'est ce qui est drôle.

Mika, alias Zicho

Artiste peintre plasticien.

Liberté (ré)créative

Un espace de liberté qui plait et donne des idées. "On invente notre propre style et notre écriture. J'aime bien les graffitis et j'aimerais en faire dans mon village car il n'y en a pas beaucoup", ajoute un petit garçon.

Né aux états unis dans les années 60, le graffiti s’affiche au grand jour. Et pour devenir graffeur, la  première chose à faire, se trouver un blaze. C'est un pseudo. Il faut ensuite se trouver un espace. "A Noël on m'a offert des bombes pour dessiner  et chez moi j'ai un mur que je vais pouvoir tagguer", ajoute cet autre stagiaire ravi. "C'est une liberté créative que l'on transmet pour pouvoir développer autre chose", précise Mika, alias Zicho. Art vandale ou subversif et porteur de message ? L’art urbain provoque, émeut, il invite aussi à redécouvrir la cité.

Ecrit avec Thierry Will.