Patricia Mirallès n'exclut pas de porter plainte contre Mediapart. Dans une enquête publiée cette semaine, le journal en ligne l'accusait d'avoir utilisé ses frais de mandats pour régler des factures personnelles.
A un peu plus d'un mois des élections législatives, Patricia Mirallès annonce sur son compte Twitter, ce samedi 7 mai, qu'Emmanuel Macron lui a renouvelé sa confiance pour porter son projet. Elle est candidate pour la majorité présidentielle dans la 1ère circonscription de l'Hérault. Quelques jours plus tôt, la députée avait été mise en cause dans une enquête de Mediapart intitulée : "Les notes de frais en famille de la députée Patricia Mirallès".
Après avoir réagi dans la presse régionale dont France 3 Occitanie, la députée reste sur sa position, dément ces accusations et n'exclut pas la possibilité de porter plainte.
Toujours sur Twitter, elle indique avoir "transmis l'ensemble des documents" à ses avocats. Contactée par France 3 ce dimanche 8 mai, elle explique que ces derniers sont en train "d'étudier les possibilités" et précise qu'un courrier pourrait sortir "dans la semaine". "Je suis un soldat qui sait mener les combats" souligne la colonelle de réserve citoyenne au 4e régiment du matériel à Nîmes et vice-présidente de la défense et des forces armées.
J'ai reçu une éducation très juste. La politique et la droiture font partie de mon éducation. (...) Je suis quelqu’un de très simple, je fais très attention, je suis très rigoureuse, je le prouverai.
Patricia Mirallès
"Ces documents m'ont été volés"
La députée pourrait porter plainte notamment parce qu'elle estime que les documents dont dispose Mediapart auraient été volés par un ancien collaborateur, sur sa "boite mail privée de l'assemblée". "J’ai l’impression d’avoir été violée parce que c’est du vol, on est rentré dans ma vie privé" dénonce-t-elle. Et d'ajouter : "je me réserve de voir ce qu’on va faire car en tant qu'ancien collaborateur on a aussi une éthique à avoir." De plus, selon Patricia Mirallès, les factures en question mentionnent un paiement par CB mais n'indiquent pas quelle CB "sauf que j'ai payé avec mes données personnelles" affirme-t-elle.
Je suis très zen sur mon attitude mais très en colère parce qu’on a essayé à deux mois d’une élection de remettre en cause ma probité, on a attaqué ma famille, mon fils, ma fille, mon mari et mon équipe (...) on fait des gros titres et on demande aux gens de payer l'article pour qu'ensuite il n'y ait rien dedans !
Patricia Mirallès
Pour elle, c'est de l'acharnement contre la politique et les parlementaires en général : "il faut cesser de penser qu'à chaque fois qu'on fait de la politique on est malhonnête."
Une campagne sereine
Touchée dans son "honneur" et dans sa "dignité", elle entend poursuivre sa campagne, appuyée par "de nombreux soutiens".
J'aborde cette campagne très sereinement. Je continue le terrain, je ne me cache pas, j'ai un projet et des enjeux sur le territoire que je vais défendre.
Patricia Mirallès
"Que le meilleur gagne!" conclut celle qui affirme qu'il "ne faut pas se laisser faire, surtout quand ça touche à sa dignité".