Conséquence de la sécheresse, des communes des l'Hérault sont privées d'eau potable. À Fos, dans les Hauts cantons, des camions-citernes viennent tous les deux jours ravitailler la commune en eau potable.
Malgré son calme apparent, la petite commune de Fos (Hérault) s'agite, tous les deux jours. Ici, dans les Hauts cantons, des agents du département se déplacent pour approvisionner le village en eau, grâce aux réserves d'autres villages de la communauté de communes. Il en est ainsi depuis le 20 juillet 2023. Et pour cause, le village de 130 habitants est privé d'eau potable.
"L'an dernier, on a fait entre 60 et 70 sorties, détaille Thierry Garcia, adjoint au chef de service travaux et génie civil au département de l'Hérault. Cette année, on en est à 250. C'est énorme pour nous. Ça nous mobilise deux camions et deux agents pratiquement tous les jours". Ce jour-là, le camion est obligé de faire cinq allers-retours, pour livrer 50 000 litres d'eau.
Une situation qui pourrait durer
Mais cette situation exceptionnelle, ne semble pas près de s'arrêter. Récemment, le conseil départemental a prévenu l'élu que la situation pourrait encore durer. Les recherches d'eau, par forage, pourraient prendre quinze mois, à condition de trouver une source d'eau.
Élu depuis 1889, le maire, Francis Vabre concède lui-même sa surprise, quant à ce phénomène de pénurie d'eau, qu'il n'imaginait pas si intense : "C'est vraiment exceptionnel, il n'a pas plu depuis deux ans. Cet été, on va avoir de gros problèmes, comme l'année dernière, craint-il. Les services de l'état m'ont dit qu'on n'aurait pas d'eau avant quinze mois, le temps de lancer les appels d’offres pour le forage. On n'est pas près d'avoir d'eau dans la commune".
Cet été, la population devrait grimper jusqu'à 300 habitants, avec l'arrivée des vacanciers, au camping. De quoi ajouter de nouveaux problèmes à une situation qui inquiète les Fosséens.
Adapter la vigne
"Hier à 18h, on n'avait plus d'eau au robinet, c'est rare mais ça arrive de temps en temps, regrette Françoise Ollier, viticultrice et habitante de Fos . Là, on touche du doigt le problème. Cela veut dire qu'on a tous toujours quelques bouteilles d'eau dans nos maisons. Mais pour le quotidien, comme préparer un repas ou se laver, il va falloir trouver des solutions pérennes."
Un quotidien perturbé sur le plan personnel, mais également professionnel. Dans ses vignes, les deux années de sécheresse ont causé beaucoup de mortalité. Françoise réfléchit à l'intégration de nouveaux cépages, plus résistants à la sécheresse. Le carignan, en fait notamment partie.