L'avenir incertain du centre équestre de Grammont Montpellier : "Fin du game !" déclare l'adjoint aux sports

L'association qui gère le centre équestre de Grammont, propriété de la ville de Montpellier, est priée de plier bagage. Depuis qu'une affaire de violences sexuelles perpétrées par un entraîneur bénévole a été révélée, la ville refuse de reconduire sa convention annuelle d’occupation du domaine public et souhaite, à l'avenir, installer l'UCPA dans les lieux.

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Le bras de fer entre la mairie et l'association qui gère le centre équestre de Grammont a rebondi devant le tribunal administratif de Montpellier, ce mardi 16 janvier.

L'association a attaqué la ville en justice pour pouvoir organiser son départ, la convention qui lui permet d’occuper les lieux depuis 30 ans n'ayant pas été renouvelée par la ville.

"Notre but, c'est d'éviter un départ manu militari" affirme l'avocat de l'association."Nous n'avons pas saisi le juge par plaisir, mais pour éviter de se faire expulser de force, parce qu'un centre équestre, cela ne se déménage pas comme un stand de frites sur la Comédie" souligne David Guyon.

C’est la présence, pourtant interdite, d’un bénévole soupçonné de violences sexuelles, qui a poussé la municipalité à suspendre cette collaboration l'été dernier.

Une décision qui, selon Maître Guyon, a aggravé la situation financière, déjà compliquée de l’association -en déficit de 170 000 €- et qui inquiète ses onze salariés.

Cette convention d’occupation de domaine public doit être renouvelée tous les ans et il n’y a pas de reconduction tacite. La convention a donc expiré fin décembre 2023, voire en 2022 selon Maître Guyon et, de toute façon, la municipalité de Montpellier ne comptait pas la renouveler.

En juin dernier, une fermeture administrative immédiate avait été décrétée par la préfecture de l'Hérault à cause de la présence régulière sur les lieux d’un entraîneur bénévole, suspecté de violences sexuelles sur une mineure.

Cet homme, compagnon de l'ex directrice, n'a plus reparu sur place et l'équipe dirigeante a été changée. De quoi rassurer le préfet qui a autorisé la réouverture du centre équestre en août dernier, mais pas l'adjoint aux sports ni l'équipe municipale.

"Ce nouveau bureau ressemble beaucoup trop au premier. Cette association manque à minima de rigueur. 1400 scolaires faisaient des stages d'équitation sur place chaque année et il est hors de question d’y envoyer à nouveau des enfants. Fin du game! " affirme Hervé Martin.

L'UCPA pressentie

Pour autant, si tous les stages scolaires ont été annulés depuis cette affaire, la ville n’a pas encore déclenché de procédure d’expulsion.

"Nous voulons trouver une solution à l’amiable avant expulsion" explique l'adjoint aux sports. "Nous avons jusqu’au printemps pour travailler là-dessus"

Nous sommes bien conscients qu’il y a des choses importantes à gérer, comme l’avenir des salariés et le sort des chevaux. Il ne faut pas que ce soit eux qui payent les pots cassés.

Hervé Martin, adjoint aux sports à Montpellier

L’UCPA, groupe associatif français créé en 1965 afin de promouvoir les activités sportives de plein air, est pressentie pour prendre la relève à Grammont.

"Elle aura besoin de salariés. Nous lui avons donc demandé de donner la priorité aux sept personnes en CDI et aux quatre apprentis qui sont employés sur place. L'UCPA aura besoin également de chevaux. Il faut donc travailler ensemble, avec tous les propriétaires, pour trouver une solution à l’accueil de ces animaux."

De son côté, le tribunal administratif de Montpellier a enjoint les deux parties à renouer le dialogue afin de trouver, ensemble, une solution.

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