Avant les annonces du gouvernement concernant les conditions du réveillon du Jour de l'An face au Covid, l'épidémiologiste montpelliérain Mircéa Sofonéa se prononce pour de nouvelles mesures.
Epidémiologiste et chercheur à l'Université de Montpellier, Mircéa Sofonéa se positionne pour de nouvelles mesures gouvernementales afin d'essayer d' endiguer la pandémie. Couvre-feu, restrictions, écoles, confinement, vaccin : le point sur sa position.
- Couvre-feu : " Si l'exécutif pense que le couvre-feu fait partie des mesures encore possible à l'heure actuelle, il est sûr qu'il vaut mieux l'instaurer le plus tôt possible car c'est là que son effet sera le plus important. Si on attend, Omicron aura pris de l importance et la mesure aura moins d 'effet. "
- Les écoles : " La fermeture des écoles ou le délai de la reprise scolaire pourrait être aussi envisagée afin de faire baisser l'incidence chez les enfants où le virus circule énormément. "
- Confinement : " Les français seraient complètement opposé à un confinement et il vaut mieux des mesures acceptées et respectées. Des mesures de restrictions très fortes permettraient de faire gagner du temps, mais au-delà , la situation resterait la même."
- Le vaccin : " Il faut se donner un équilibre avec la couverture vaccinale de rappel qui permettra de d'étaler l'impact hospitalier , car en France , par rapport à d'autres pays, nous avons une occupation hospitalière qui est relativement élevée. La 5ème vague Delta n'est pas encore résorbée en Occitanie. "
- Le pic : " On ne sait pas encore quelle sera la proportion maximale de personnes touchées par Omicron. Si on arrive à contrôler l'épidémie au 15 janvier, on aurait un pic d'occupation hospitalière en soins critiques début février. "
Nette augmentation en Occitanie
De son côté, la virologue Mylène Ogliastro s'inquiète de l'explosion du nombre de cas en Occitanie.
" La situation épidémique en France et en Occitanie en particulier inquiète. Nous avons passé en France la barre des 100 000 cas. Cela marque une très forte augmentation du nombre de cas, avec une augmentation du nombre des hospitalisations qui n'est pas encore visible. L'essentiel des cas concerne des personnes plutôt jeunes, avec des effets moindre sur la pathologie. On s 'attend à une augmentation du nombre d 'hospitalisations assez rapidement. "
La virologue précise que la majorité des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées et elle prône un schéma vaccinal complet.