La question est sur toutes les lèvres à Palavas : qui a volé les santons de la crèche de Noël dans l’église Saint-Pierre à Palavas-les-Flots ? La créatrice est choquée et le maire a décidé de porter plainte.
“Celui qui a volé les santons ne l’emportera pas au paradis”. Cette affichette au centre de la crèche interpelle lorsque le visiteur pousse les portes de l’église Saint-Pierre à Palavas-les-Flots.
32 santons subtilisés à l'église Saint-Pierre
C’est aussi, toute la douleur et la déception de Marie-Pierre Guilhot, plasticienne. Le 21 janvier dernier, elle constate que les 32 santons provençaux ont disparu de la crèche qu’elle a imaginée et créée. Aujourd’hui, 10 jours plus tard, la colère est toujours bien présente. “C’est une grosse perte pour moi, déjà sentimentalement parce qu’il y avait beaucoup de santons que j’ai acheté avec mon papa quand j’étais petite” déplore-t-elle. “En tant que catholique, il faudrait pardonner mais là j’ai du mal à pardonner. Ça faisait deux ans que je travaillais dans cette crèche. Je me suis beaucoup investie, il y avait beaucoup de santons que je venais d’acheter à Marseille, c’était des santons de marque.” L'artiste avait tout son coeur dans la fabrication de cette crèche.
“Mon grand-père créait des crèches, ma marraine aussi, on est tous dans la création de crèche”
Marie-Pierre Guilhot, plasticienne
La mairie dépose plainte
Un second vol, après que trois santons aient d’abord disparu autour du 13 janvier. Tous les santons n’ont pas été emportés, seuls ceux ayant la plus forte valeur financière. Du côté de la paroisse, comme de la mairie, tout le monde est atterré par ce manque de civisme. “C’est minable, une crèche c’est inoffensif, c’est joli, en plus c’était des santons de Provence”, s’agace le maire. “Les églises malheureusement sont dévalisées. On est malheureusement victime de cette possibilité de rentrer et de sortir comme on veut d’une église pour se recueillir et c’est ce qui fait que c’est encore plus grave.”
Une plainte vient d'être déposée pour ce vol à la gendarmerie. Le butin est estimé à environ 300 euros.