À l'occasion de la semaine nationale du rein, l'association France Rein organise des dépistages gratuits dans les hôpitaux. La science rend aujourd'hui possible la détection précoce des insuffisances rénales, qui touchent encore trois millions de Français.
"Silencieuses" et "pernicieuses", les maladies rénales sont souvent détectées "trop tard" selon le professeur Jean-Paul Cristol, chef de service de biochimie à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier.
En France, environ 100 000 personnes sont recensées au stade d’insuffisance rénale chronique terminale. Une transplantation ou des dialyses régulières deviennent alors les seules solutions pour soigner ces patients.
Dans l'espoir de voir réduire cette statistique, l'association France Rein organise des dépistages à l'occasion de la semaine nationale du rein.
Analyses urinaires et sanguines
Des tests urinaires et des prises de sang sont ainsi réalisés gratuitement à la clinique Saint-Jean de Saint-Jean de Védas dans l'Hérault, comme dans d'autres hôpitaux de France jusqu’à la fin de la semaine.
Danièle Soula s'éloigne du stand avec le sourire : ses analyses sont bonnes. Elle s'est vue prescrire un rendez-vous chez le néphrologue par un anesthésiste, mais elle attend encore de voir le praticien, explique-t-elle au micro de Caroline Agullo.
"Ça me stressait. Devoir aller chez le néphrologue, c'est jamais très rassurant. Cette maladie, on la connaît quand c'est trop tard", se confie cette patiente, qui aborde désormais son rendez-vous avec plus de sérénité.
"Prendre les devants"
S'il n'existe pas de remède miracle aux insuffisances rénales, le dépistage permet tout au moins de "prendre les devants" et de "ralentir la maladie", précise le président de l'association France Rein Occitanie Joseph Brundu.
De telles campagnes sont organisées chaque année, au mois de mars, depuis 2005. À la sortie de ces stands de dépistage, une personne sur dix est réorientée vers un laboratoire ou un néphrologue pour des examens complémentaires.