Les salariés de l'antenne montpelliéraine de Schneider Electric ont débrayé ce mercredi matin devant l'entreprise située à Lattes. La trentaine de grévistes présents dénonce une hausse des salaires insuffisante (1,1%).
Un feu de palettes pour se réchauffer... le temps froid n'a pas arrêté les salariés de Schneider Electric ce mercredi matin. Au lever du jour, ils étaient une trentaine à débrayer devant l'entreprise située à Lattes. Une hausse de salaire de 1,1% est à l'origine de ce mécontentement. Insuffisant, dénoncent les grévistes.
Revendication salariale face à la bonne santé de l'entreprise
Une augmentation de 1,1% alors que l'inflation est prévue autour de 2% cette année.... Inacceptable pour les salariés dans un contexte de bonne santé de l'entreprise, et après tous les dégraissages déjà subis.
C'est indécent de proposer une augmentation des salaires de 1,1 % à des ouvriers qui font des efforts en permanence, explique Anne Boussaguet, la déléguée syndicale CGT du site de Lattes." Il faut qu'à présent il y ait une répartition des richesses et que cette année les actionnaires pensent un peu aux ouvriers car c'est eux qui font la force de l'entreprise"
2 milliards de bénéfices en 2017
Ces ex-salariés du groupe AREVA passés sous contrôle de Schneider Electric Energie France ont vu leurs effectifs diminuer et les sites fermer les uns après les autres autour de Montpellier.
Schneider Electric a réalisé 24 millards de chiffre d'affaire en 2017, dégagé plus de 2 milliards de bénéfices, reçu des aides de l'état (le crédit impôts pour la compétitivité et l'emploi) et ses carnets de commande sont pleins.
" L'entreprise va très bien, on se permet d'avoir une politique où l'on choisit nos clients et on prend les affaires s'il y a de la marge, alors s'il y a de la marge, il faut qu'on pense aux salaires!" renchérit Jean Charles Bigotière, délégué syndical Force Ouvrière sur le site.
D'aprés nos informations, l'insatisfaction toucherait également les cadres.
Le site de Lattes fabrique des ampoules à vide et des gros disjoncteurs et emploie plus de 90 personnes.
Le reportage sur place de Laurent Beaumel et Enrique Garibaldi.