Gérant du restaurant Avva Garden à Montpellier, Jérôme Lacoste, en grève de la faim depuis quatre mois a été reçu par la Ville de Montpellier. Le restaurateur accuse la mairie et la préfecture de l’Hérault d’un "harcèlement administratif". La municipalité répond.
Cela fait désormais 127 jours, que Jérome Lacoste est en grève de la faim. Il a perdu plus de 40 kilos depuis le 30 mai 2023. Le restaurateur dort depuis dans sa voiture dans un parking souterrain. Installé sur le parvis de l'Hôtel de Ville, visiblement affaibli, il avait reçu dimanche le soutien d'une cinquantaine de personnes.
Si je n'étais pas dans mon droit, je ne serais pas là. Je sais que je suis à 200 % dans mon droit, donc il faut se battre pour défendre ses droits et ses convictions, je me battrai jusqu’au bout.
Jérôme Lacoste, restaurateur
Vers une sortie de crise ?
Se disant préoccupée par l’état de santé de Jérôme Lacoste, la mairie l’a reçu une nouvelle fois afin de trouver une sortie de crise aux côtés de deux de ses soutiens. Le gérant du Avva Garden a rappelé que son seul souhait était de vendre son droit au bail de l’établissement. Jérôme Lacoste a récemment obtenu une nouvelle offre pour ce bail à un prix qui ne lui conviendrait pas, l'acquéreur s'est depuis retiré. Dans un communiqué, la municipalité affirme qu'il lui a été demandé de se porter acquéreur. Une proposition qu'elle a déclinée.
"Cette option n’est pas envisageable pour la collectivité, considérant qu’il n’est pas souhaitable d’engager de l’argent public sur un commerce de cette nature, dans ce secteur où il n’y a pas d’opportunité à agir", précise le communiqué de la ville de Montpellier.
Suite au communiqué de la Ville de Montpellier, Jérôme Lacoste dément : "en aucun cas je n'ai demandé à la Mairie de se porter acquéreur". Dans un mail daté de ce mercredi 4 octobre 2023, le restaurateur montpelliérain affirme que, lors de la réunion avec la mairie, "le mot transaction a été employé par un témoin neutre qui se soucie de l’état de santé d’un citoyen afin de trouver une solution rapide et a développé qu’il suggérait par transaction le mot préemption. Et ceci en réponse à une question du directeur de cabinet."
Jérôme Lacoste affirme, par ailleurs, que la mairie s'est immiscée dans "une affaire privée" et qu'il est de sa "responsabilité de trouver des solutions" "étant donné qu'ils détiennent tous les leviers d'action".