Deux élections en un mois, une campagne éclair et une extrême droite aux portes du pouvoir. Le climat politique est tendu, mais dans l'Hérault, ces mairies se préparent à accueillir un nouveau scrutin.
Les urnes des élections européennes 2024 à peine dépouillées, voilà que les 36 000 communes françaises doivent préparer les nouvelles élections législatives, prévues le 30 juin et le 7 juin prochain. La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée par le président de la République Emmanuel Macron le dimanche 9 juin, laisse trois semaines aux collectivités pour se préparer.
"On n'a pas le choix donc on va faire au mieux"
Mais pas de branle-bas de combat en vue à la mairie de Montpellier : l'équipe qui s'occupe des élections "est très mobilisée, solidaire et impliquée" constate Radia Tikouk, adjointe au maire de Montpellier, en charge des élections."On n'a pas le choix donc on va faire au mieux. Les assesseurs sont fatigués mais ils nous ont certifié qu'on pourra compter sur eux une nouvelle fois car cette élection est importante" promet l'élue.
Pour ces élections historiques, l'adjointe a annulé ses vacances. Radia Tikouk n'a pas d'inquiétudes pour le bon déroulement du scrutin dans la préfecture de l'Hérault : pour elle, l'organisation du vote est rodée. Le 9 juin, pour les élections européennes, 83 000 Montpelliérains sont allés voter.
À Saint-Geniès-des Mourgues, au nord-est de l'Hérault, le maire Yvon Pellet (divers gauche) regrette un timing "très serré" imposé par l'État. Mais il assure que ces nouvelles élections pourront se tenir sans difficultés : "Nous avons suffisamment d'assesseurs dans la commune pour pouvoir remplir notre devoir d'élus et organiser ces nouvelles élections."
Le village de 1 800 habitants compte un bureau de vote et n'a besoin que de deux assesseurs. Si la logistique des collectivités est chamboulée, la tenue de deux élections en un mois permet de laisser les aménagements nécessaires en place.
À Montpellier, le budget des futures élections est estimé à 400 000 euros.