Les opposants à la Ligne Grande Vitesse Montpellier-Perpignan dénoncent des menaces sur l'environnement

Le projet de Ligne à Grande Vitesse s'accélère. L'enquête publique sur la partie Montpellier- Béziers se termine cette semaine et le tracé choisi est loin de faire l'unanimité. La LGV va traverser un environnement très préservé, notamment près de l'étang de Thau.

Avec Montpellier, Béziers et Florensac, la mairie de Gigean recueille depuis mi-décembre les avis sur la future Ligne à Grande Vitesse Montpellier-Perpignan. L'enquête publique sur le 1er tronçon sera close jeudi 27 janvier à 17h. Et la liste des doléances est déjà longue. Tout d'abord, la surprise des habitants qui vont devoir prendre la LGV à Montpellier au lieu d'aller à la gare de Sète toute proche. De quoi rallonger le voyage.

"En dehors de cette incompréhension sur le temps, c'est un problème de bruit, de faune, de flore. C'est tout ce qui va tourner autour de ces grands travaux, notamment le viaduc, un viaduc immense et en béton ! Ca va dénaturer un site classé", explique Marc Gonzalez, premier adjoint à la mairie de Gigean.

Un projet de viaduc sur la commune voisine de Poussan et un tracé au milieu d'un cadre naturel réputé. La LGV devrait traverser 12 sites Natura 2000, 25 zones écologiques, des zones humides et de captage d'eau. Pour la Ligue de Protection des Oiseaux qui a participé aux études sur la biodiversité, l'impact va être très important.

"Il y aura de la destruction de sites important abritant des espèces tout à fait remarquables, et généralement protégées par la loi et faisant l'objet de plans nationaux d'action mis en place par l'Etat pour les sauvegarder" , détaille Pierre Maigre, président de la Ligue de Protection des Oiseaux Occitanie. 

Saisir la justice ? 

Si cette liaison ferroviaire semble inévitable, le tracé lui a déclenché les hostilités. La LPO défend une autre solution, moins dévastatrice, le long de l'autoroute A9. Un tracé écarté par la SNCF pour des raisons techniques.

"Si les porteurs de ce projet persistent, dans ce projet à la fois pharaonique et mortifère, pour l'agriculture et pour la biodiversité, nous n'hésiterons pas à aller devant les tribunaux, y compris le Conseil d'Etat, voire même la Cour Européenne de Justice", conclut Pierre Maigre. 

Autour de l'étang de Thau, la colère gronde. Un collectif s'est constitué et plusieurs maires ont décidé de se mobiliser. La LGV risque bien de troubler les eaux calmes du bassin pour les prochains mois.

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