Montpellier a subi un coup d'arrêt après trois victoires, en concédant une logique défaite (2-0) à la Mosson contre le Gazélec Ajaccio, qui poursuit son redressement, mercredi soir, pour la 16e journée de Ligue 1.
L'équipe de Rolland Courbis retombe à la 15e place à la suite du premier revers concédé depuis le 2 octobre (2-0 à Lille) et compte seulement trois points d'avance sur le premier relégable. Les Montpelliérains, qui restaient pourtant sur un exploit à Lyon (victoire 4-2) vendredi, sont ainsi retombés dans leurs travers.
Et dimanche à 14h, le MHSC joue à Marseille.
Le Gazélec n'a qu'un point de plus (19) que Montpellier mais sa dynamique l'éloigne de la zone rouge. Avec cette cinquième victoire lors des six dernières journées - le même rythme que le Paris SG - les Corses s'installent au 13e rang pour la première fois de la saison.
L'équipe de Thierry Laurey, solidaire et bien organisée, a fait preuve de réalisme pour piéger des Montpelliérains apathiques et suffisants, par ses attaquants Jacques Zoua (45+3) et John Tshibumbu (74), entré en cours de jeu.
Au bout d'une première période insipide, Ajaccio surprenait la défense héraultaise dans le temps additionnel sur sa deuxième occasion de la rencontre. L'attaquant camerounais Zoua, servi dans l'intervalle par Amos Youga, s'infiltrait entre Daniel Congré et Jérôme Roussillon, pour placer une reprise hors de portée de Laurent Pionnier.
Puis à un quart d'heure de la fin, l'attaquant congolais Tshibumbu reprenait à bout portant un centre parfait de Mohamed Larbi pour éteindre les espoirs de la formation de Courbis, sans réaction.
Montpellier, qui récupérait son milieu Morgan Sanson, a eu la possession du ballon sans toutefois pouvoir inquiéter le gardien Jules Goda, contraint de céder sa place au jeune Paul-André Guérin à la 41e minute à la suite d'une blessure à la cuisse.
A l'exception d'une frappe de Jonas Martin (45+1), d'une reprise de Vitorino Hilton (53), de deux têtes de Souleymane Camara (71, 81) ou d'un lob de Casimir Ninga (90+1), Montpellier s'est créé trop peu d'occasions pour exploiter sa domination.
Rolland Courbis (entraîneur de Montpellier) :
"Leçon de réalisme, d'efficacité ? Je ne sais pas comment expliquer ça. Dix corners à zéro, 17 tirs à six et 46 centres pour nous et 2-0 pour notre adversaire. Je félicite Ajaccio et j'espère que l'on fera la même blague au retour. On a manqué de calme. On a fait preuve de précipitation sans que je puisse l'expliquer. On avait la possibilité d'avoir 21 points et d'être à la dixième place après ce match pour pouvoir souffler un peu. Mais on n'a que 18 points. On continue à souffrir. On continue à ramer. Sauf une série extraordinaire, on est partis pour souffrir. On va s'accrocher".
Thierry Laurey (entraîneur du GFC Ajaccio) :
"Au bout de trente minutes, je me demandais quand Montpellier allait marquer. On prévoyait un plan B. La fatigue se faisait sentir. On a eu un peu de réussite. On a saisi l'occasion que Montpellier nous a offert. Ce n'est pas plus compliqué. En seconde période, on a été mieux. C'est peut-être la première fois que l'on prend les points que l'on ne méritait peut-être pas. Notre jeune gardien (Paul-André Guérin, entré en cours de jeu, ndlr) a fait ce qu'il devait faire tout simplement. Je suis très content pour lui. Grâce à cette série (2 victoires, 1 nul sur les trois derniers matchs), on est dans les clous et on rattrape notre très mauvais début de saison. Gardons nous cependant de nous enflammer sachant que notre fin d'année est piégeuse. Il y a un esprit dans cette équipe. Tant que nous aurons ça, nous avons une chance de nous maintenir."