Rebondir ou renoncer: Montpellier, en perte de vitesse, aborde le match contre Saint-Étienne comme une petite finale pour le rêve européen, ce vendredi soir à 20h45. Relégué à le 8ème place, le MHSC doit renouer avec la victoire à la Mosson, pour prendre le train de l'Europe.
Montpellier doit gagner la rencontre à domicile face à Saint-Étienne ce vendredi à 20h45 en ouverture de la 35e journée de Ligue 1.
Avec quatre points de retard sur Nice (5e) et trois sur les Verts (6e), en plein redressement, l'équipe de Michel Der Zakarian, reléguée à le 8ème place, doit renouer avec la victoire à la Mosson, où elle n'a plus gagné depuis début février.
Sinon, elle regardera filer le train de l'Europe, six ans après son éphémère escapade en Ligue des champions.
"Nous devons tout donner pour ce qui ressemble à une finale dans cette fin de championnat et la course à la 5e et 6e place", résume le gardien Benjamin Lecomte interrogé par l'AFP.
On est dans l'obligation de gagner ce match pour recoller avec Saint-Étienne, voire les doubler au bénéfice du goal-average. Si on perd, il y a de grandes chances que cela soit terminé pour nous. Si Saint-Étienne, qui est un concurrent direct, gagne, il va se faire la valise et nous laissera six points derrière, affirme l'entraîneur Michel Der Zakarian.
Usure physique, panne offensive ou blessures contrariantes, Montpellier cale dans le sprint final pour une qualification en Europa League.
Pour la seconde fois de la saison, il vient d'enchaîner deux défaites d'affilée, s'inclinant dimanche à Nice (1-0) après avoir chuté à domicile devant Bordeaux (3-1).
Blessures
En deux rencontres à Marseille et devant Bordeaux, Montpellier vient également de perdre ses deux hommes de couloir, Jérôme Roussillon, victime d'une fracture à un pied, et Ruban Aguilar, stoppé par une déchirure à la cuisse.
"Nous avons perdu deux joueurs importants qui animaient à la perfection nos couloirs. Et nous avons peu de joueurs pour les remplacer", regrette Der Zakarian, contraint de changer son organisation tactique pour la première fois depuis la victoire à Troyes (0-1) le 16 septembre.
L'attaque montre ses limites
Dépourvu de ses deux influentes rampes de lancement, la jeune attaque de Montpellier, qui a inscrit un but en trois matches, expose au grand jour ses limites. "A Nice, sur le plan offensif, on n'a pas existé. Cela fait deux matchs que l'on a très peu d'occasions et que l'on cadre peu de frappes", constate Der Zak qui multiplie vainement les changements dans ce secteur.
Montpellier peine, mais n'abdique pas. Il veut émerger de ce passage à vide et réussir ce qu'il n'a pas fait jusque-là: une série de victoires. "Rien n'est fini. Si on gagne, nous avons toutes les cartes en main. Nous devons faire cette série que nous n'avons jamais réussi depuis le début de saison. La seule chance d'être européen est de gagner les quatre matchs. Aurons nous le mental ?" interroge Der Zak.
Si Montpellier s'essouffle dans la dernière ligne droite, Saint-Étienne fonce depuis la trêve hivernale et débarque en pleine vitesse pour négocier le dernier virage. Au-delà de son invincibilité, qui s'étire depuis douze matches et sa défaite à Nice le 21 janvier (1-0), il vient de frôler l'exploit devant le PSG (1-1) et de gagner quatre des cinq ultimes matches.
"Nous devons retrouver l'enthousiasme, la bonne agressivité et l'intensité nécessaire pour éviter de laisser jouer cette équipe stéphanoise emmenée par des joueurs de qualité. Si on subit le jeu, on ne pourra pas tenir le match", prévient 'Der Zak'.
"Dans le money-time, ce qui fait la différence c'est le mental. Nous devons retrouver le mental qui était le nôtre depuis le début de saison", conclut-il.