A l’approche du long week-end de Pâques, une météo favorable et des journées qui s’allongent, la tentation est grande de pratiquer des activités nautiques en tous genre. Le Cross Med appelle à la prudence.
Le sable, le soleil, la mer … tous les ingrédients sont là pour s’adonner au stand up paddle, à la planche à voile, au kite surf, à la voile, à la plongée, ou encore de sortir avec son bateau à moteur …
Mais après une longue période d’inactivité et au moment où la température de l’eau reste relativement froide, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Méditerranée rappelle les consignes de prudence avant de se mettre à l’eau.
- Je vérifie l'état général de mon embarcation (moteur, voiles, mouillage...) et de mon matériel après une longue période d’inactivité
- Je ne me surestime pas et j'adapte ma pratique à mon niveau et mon état de forme physique
- Je vérifie les conditions météo
- Je dispose d'un moyen de communication en état de marche (téléphone ou VHF dans une pochette étanche)
- Je vérifie l'état et la conformité du matériel de signalisation et de sécurité obligatoires (gilets, fusées de détresse, …)
- Je pense à signaler toute perte de matériel en mer (planche, bouée de plongée, voile de kite, etc.) au CROSS en appelant le 196 ou par VHF, et vérifie que le marquage obligatoire de mon matériel (avec mes coordonnées) est visible (permet d’éviter de déclencher une opération de recherche en cas de perte)
- Je me donne les moyens d’être repéré par les sauveteurs, y compris de nuit (lampe, bâton lumineux, sifflet, etc,...)
- Je préviens un proche de mes intentions et je m’y tiens.
L’avarie moteur, la situation la plus courante
L’Occitanie représente un tiers des 3500 opérations annuelles du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Méditerranée.
Les situations de détresse sont variées : des bouées gonflables ou des planches à voile qui dérivent vers le large, des voies d’eau, des incendies, des accidents de plongée en apnée ou en bouteille … mais la situation la plus courante reste la panne moteur explique Philippe Michaud, le directeur du CROSS Med :
En mer, une panne moteur peut très vite dégénérer.
« L’avarie la plus courante en Méditerranée, c’est la panne moteur. Sur la route, on s’arrête sur le côté, on met ses feux de détresse. En mer, une panne moteur peut très vite dégénérer. C’est-à-dire que le navire tombe en panne et sous l’effet du vent, sous l’effet du courant, il peut très vite se retrouver sur les rochers, en tous les cas on peut avoir des personnes qui très vite vont avoir froid, vont avoir faim, vont avoir besoin d’être prises en charge.
Notre rôle ici est d’assurer la veille des fréquences sécurité, de recevoir les appels de ces navires, qui vont nous signaler ou ils sont, ce qu’il leur est arrivé, on va essayer de les aider à trouver une solution pour se mettre en sécurité et pour éviter que la situation ne dégénère. »
Par exemple, la station SNSM d’Agde a porté secours en début de semaine à des plaisanciers dont la vedette à moteur (41 pieds) présentait une voie d’eau conséquente après un choc sur les rochers.
Les conséquences des restrictions sanitaires
Après le confinement de mars 2020, l’été a été particulièrement animé pour le CROSS MED. Les personnes qui avaient prévu de partir à l’étranger en vacances s’étaient reportées sur nos côtes. Les nombreux néophytes avaient rarement les bons réflexes.
S’il avait un seul conseil à donner aux néophytes, Philippe Michaud insiste, il faut préparer sa navigation, préparer ses équipement et se donner la capacité de donner l’alerte. Pour déclencher les secours en mer, le numéro d’urgence est le 196, le canal 16 par VHF.