Manifestation contre la réforme des retraites : "métro, boulot, caveau", "la retraite avant l'arthrite", humour et colère dans le défilé à Montpellier

Sans battre des records, le cortège des manifestants était très fourni à Montpellier. Entre 15.000 et 25.000 personnes, selon les sources, sont descendues dans les rues pour protester contre le projet du gouvernement de réforme des retraitres.

Dans le cortège, chacun a une bonne raison d'être là.

Un retraité s'explique : "Moi, je suis à la retraite depuis 7 ans mais je suis là pour les jeunes. J'ai pas envie que mes enfants et mes petits-enfants travaillent jusqu'à 70 ans".

Gao est étudiant en 3e année de psycho : "cette réforme, c'est travailler plus longtemps avec moins d'emplois disponibles. C'est un problème de société".

A quelques mètres, Evelyne est à l'écart, elle attend le départ du cortège : "Je fais grève et c'est la première fois. J'ai 60 ans mais je serai en retraite à 67 ans pour ne pas subir de décote. Je revendique pour les femmes qui ont des carrières hachées".

Je m'engage sans parti, sans syndicat, seule et informée par personne. Juste pour donner de la visibilité aux femmes que l'on entend pas.

Evelyne, 60 ans, manifestante pour la première fois.

Plus de trois heures de défilé

Le cortège est parti des places de Zeus et de Thessalie, dans le quartier Antigone à Montpellier, à 11h, après les préparatifs, notamment de sono. Les manifestants ont déambulé jusqu'à plus de 14h avant de se disperser dans le calme.

Pour Evelyne, notre sexagénaire apprentie manifestante, c'est l'heure du bilan. "J'aurai dû mieux m'équiper. Un sac à dos plutôt qu'un sac à main, des tennis pour être à l'aise et de l'eau. Une pancarte plus solide aussi... Mais surtout, j'ai beaucoup échangé avec les gens".

Le mot d'ordre général était classique, le même à chaque projet de réforme des retraites, "Macron arrête, touche pas à nos retraites !". Seul change, le nom du président de la République.

Au passage du défilé, d'autres slogans fusent : "hold-up sur les retraites", "liberté, égalité, précarité" ou encore "non aux gueux dans la misère" et des pancartes fleurissent "en FOrces pour nos retraites", "32 heures par semaine"...

Forte mobilisation également à Béziers, 10.000 personnes selon les syndicats, 5.000 selon la police ou encore à Sète.

Cette première journée avait valeur de test pour l'exécutif comme pour les syndicats, qui se sont retrouvés à partir de 18h pour décider d'une nouvelle date de mobilisation. Le 26 janvier prochain est sur la table.

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