Une semaine après le décès du jeune homme, famille, amis et habitants de Montpellier ont tenu à lui rendre hommage. À l’initiative des proches du défunt, une marche blanche était organisée ce dimanche au départ de l’hôtel de ville. Elle s’est achevée à l’arrêt de tram où l’adolescent a perdu la vie.
“Anis, 15 ans, parti trop tôt”. Sa photo circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Elle figure désormais sur des tee-shirts. Décédé il y a une semaine à tout juste 15 ans après avoir été poignardé à plusieurs reprises, l’adolescent pris en charge par les pompiers a succombé à ses blessures dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 novembre.
Ce dimanche à Montpellier, ses parents, ses cousins, ses amis, ses camarades de classe se sont retrouvés devant l’hôtel de ville, à l’occasion d’une marche blanche silencieuse.
“Plus jamais ça”
En tête de cortège, la mère de l’adolescent entourée de proches. Ils brandissent une banderole noire flanquée de lettres blanches, avec le message “Plus jamais ça”.
Parmi ceux qui sont présents à la marche, beaucoup de jeunes qui ont le même âge que Anis au moment de son décès. Certains l’ont connu, ont joué au foot avec lui. D’autres encore le connaissaient de vue. "C'était un garçon très généreux", se souvient une fillette.
Dans le cortège, tristesse et incompréhension règnent. "Nos enfants sont censés nous enterrer, nous, les parents. Pas l'inverse", témoigne, ému, le père de Anis.
"On a besoin de moyens"
Après ce drame, certains habitants demandent aux élus d'agir concrètement pour garantir la sécurité de tous. "On voudrait ne plus avoir peur quand on sort dans la rue", explique l'un des plus proches cousins de Anis ce dimanche au micro de France 3 Occitanie.
Pour Patricia Bessière, présidente de l'association Sécurité défense des citoyens qu'elle a elle-même fondé, les élus doivent agir au plus vite. Cette mère de famille s'est engagée en 2019 dans la lutte contre les violences entre jeunes lorsque son fils aîné a été violemment agressé à Montpellier. "On veut faire de la sensibilisation, on veut trouver des solutions. Mais on a besoin de moyens. Il faut que toutes ces agressions s'arrêtent'.
Il y aura d'autres morts si on ne trouve pas de solutions concrètes
Patricia Bessière, association Sécurité défense des citoyens
Un mineur de 15 ans interpellé
Au lendemain du drame qui a coûté la vie au jeune Anis, un mineur de 15 ans s’est présenté au commissariat de Montpellier. Selon plusieurs sources policières, il se serait présenté aux enquêteurs comme étant l’auteur des coups de couteau.
Une enquête a été ouverte pour homicide et pour déterminer les circonstances exactes du drame.