Vent, pluie, orages et inondations : ce samedi 16 septembre, le département de l'Hérault a essuyé un épisode météorologique soudain et rapide. Phénomène exceptionnel, il semblerait qu'il tende à être de plus en plus régulier.
Ce samedi le département de l'Hérault a été placé en vigilance rouge pluie et inondations par Météo France à cause d'un phénomène qui se préparait. Certains parlent d'épisode méditerranéen, d'autres évoquent un épisode cévenol. Alors, qui dit vrai ?
Cette fois-ci, c'est un épisode "méditerranéen cévenol" qui s'est abattu sur le nord du département ce week-end. Mais de quoi parle-t-on exactement.
Épisode cévenol
Qualifier un épisode météorologique d'épisode cévenol signifie que "les reliefs jouent un rôle important", explique Alix Roumagnac, prévisionniste météo de la société Prédict de Montpellier.
Dans ces cas-là, le vent du sud fait monter de l'air humide depuis la Méditerranée, qui s'est réchauffée, jusqu'aux Cévennes. En montant en altitude, cet air humide va donner des précipitations.
"Souvent, plusieurs centaines de millimètres de pluie vont tomber pendant plusieurs jours sur une zone plus large", précise le prévisionniste.
Épisode méditerranéen
Lorsque l'on qualifie un épisode météorologique de "méditerranéen", cela signifie aussi qu'il provient de la Méditerranée mais qu'il se situe cette fois "en plaine".
Il peut y avoir 300 ou 400 millimètres de pluie à un endroit et ne plus rien avoir du tout quelques kilomètres plus loin.
Alix Roumagnac - prévisionniste météo
Contrairement à l'épisode cévenol, ce dernier est "très stationnaire et très localisé".
Épisode méditerranéen cévenol
Mais ce week-end, c'est un mélange des deux épisodes qui s'est formé. "C'est un méditerranéen cévenol puisque les intempéries étaient stationnaires mais dans les reliefs", explique le prévisionniste météo, d'autant que cette fois, les cumuls aussi sont importants.
"Le phénomène est assez exceptionnel mais malheureusement il va y en avoir de plus en plus car la canicule de cet été a provoqué une canicule marine", conclut Alix Roumagnac.