Meurtre d'Alaïs à Montpellier : les complices condamnés à 20 et 10 ans de réclusion, un procès sans le principal suspect qui s'est suicidé en prison

Le verdict de la cour d'assises de l'Hérault a été plus clément que les réquisitions de l'avocate générale. Les deux complices du meurtre d'Alaïs en février 2020 à Montpellier ont été reconnus coupables. Driss N. est condamné à 20 ans de réclusion criminelle et Priscilla H. écope de 10 ans de prison. Ils ont décidé de ne pas faire appel.

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Ce procès de la barbarie et de la violence gratuite s'est tenu durant une semaine au palais de justice de Montpellier. Dans le box des accusés, un homme, Driss et une femme, Priscilla, deux complices du meurtre d'une jeune femme, qui comparaissaient libres. Ils devaient répondre de complicité d'extorsion avec violences ayant entraîné la mort d'Alaïs.

La victime de 19 ans a été battue puis poignardée à mort, pour une sombre histoire d'argent, dans un appartement de Montpellier où elle se livrait à la prostitution. Elle est décédée le lendemain au CHU des suites de ces multiples et graves blessures.

Mais l'auteur des coups mortels, Quentin Robert, n'était pas au procès et ne sera jamais jugé. Il s'est pendu le 16 mars 2024 à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, quelques jours avant l'audience.

Des complices condamnés

L'homme, Driss 27 ans, est condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Il a aidé le meurtrier dans son entreprise pour tenter de récupérer de l'argent, il a tenu en respect avec une arme les deux témoins sur les lieux du drame et il n'a jamais rien fait pour l'empêcher.

La femme, Priscilla 32 ans, compagne du meurtrier, a conduit les deux hommes de Béziers à l'appartement de la victime à Montpellier. Elle était au courant du projet et l'a facilité. C'est elle qui a "conduit la voiture qui va mener le bourreau à sa victime". Sa peine, 10 ans de prison.

Le procès a montré que, sans eux, sans leur complicité, le drame n'aurait pu se dérouler jusqu'à son terme.

Les deux condamnés ont décidé de ne pas faire appel du verdict de la cour d'assises.

Un réquisitoire vigoureux

Il fait dire que l'avocate générale avait réclamé des peines plus lourdes. 25 ans pour Driss et 12 ans pour sa complice.

Ce sont des faits odieux, d'une gravité extrême commis par un trio diabolique, malfaisant, qui a orchestré une expédition punitive contre Alaïs.

L'avocate générale.

France bleu Hérault, le 29 mars 2024.

Mais les jurés ont probablement estimé que Driss et Priscilla, complices du meurtre, avaient une responsabilité atténuée dans ce drame car c'est bien Quentin Robert, seul, qui a asséné les coups mortels. Il l'a avoué lors de l'enquête.

Le meurtrier s'est pendu en prison

Quentin, auteur des coups mortels, avait déjà été condamné à 15 reprises pour des faits de rébellions, des menaces de mort, usages de stupéfiants et proxénétisme aggravé. Il purgeait une peine de dix ans de prison depuis le 13 avril 2023 pour avoir prostitué des jeunes femmes en Île-de-France, à Perpignan et Montpellier.

Avec ce procès, il risquait la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre. Mais il s'est suicidé le 16 mars 2024, à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, neuf jours avant l'ouverture de l'audience. Il avait 32 ans.

La famille d'Alaïs "soulagée"

Pour la famille de la jeune victime, le verdict a été bien accueilli. C'est un soulagement même si le chagrin est toujours là. Une page du drame est tournée avec ces peines jugées "équitables et raisonnables".

"C'est un verdict d'apaisement" a réagi Me Iris Christol, l'avocate de la mère d'Alaïs, au micro de nos confrères de France bleu Hérault en relevant que la famille de la victime "a salué la famille de l'accusé qui partait pour 20 ans parce que c'était également un père et une mère qui pleuraient".

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