Jeune fille poignardée à mort à Montpellier : elle se livrait à de la prostitution, deux personnes mises en examen

Un homme de 28 ans, considéré comme le principal suspect dans le meurtre d’une jeune fille à Montpellier a été mis en examen pour meurtre et proxénétisme. Sa compagne a également été mise en examen pour complicité et extorsion de fonds.

Un homme âgé de 28 ans, Quentin R, originaire de Béziers ainsi que sa compagne, Prescillia.H ont été mis en examen ce jeudi pour le meurtre d’Alaïs, une jeune fille de 18 ans, poignardée à mort à Montpellier dans la nuit du 9 au 10 février.
 
En garde à vue, Quentin R., a tout de suite reconnu les faits. Il a été mis en examen pour meurtre en vue de faciliter ou de préparer un autre crime ainsi que pour proxénétisme. Sa compagne, Prescillia H. a quant à elle été mise en examen pour complicité et extorsion de fonds.

Un crime sur fond de proxénétisme 


Dans la nuit de dimanche à lundi 10 février au 16 rue Aristide Ollivier, alertés par des cris, les voisins appellent la police pour leur signaler une possible agression.

Arrivés sur les lieux, les forces de l’ordre découvrent une jeune fille de18 ans entre la vie et la mort, elle a été victime de nombreux coups. Très vite transportée à l’hôpital, elle mourra le lendemain des suites de ses blessures.

Rapidement, les policiers interpellent deux individus et les placent en garde à vue. L'un dit être un client de la jeune fille, l'autre était caché dans la salle de bain. Elle se livrait à des relations tarifées. Elle trouvait ses clients sur un site internet, et louait ensuite un appartement sur le site Airbnb pour les recevoir.
Les deux avouent avoir été témoins de la scène.

Tous les deux expliquent qu'au moment de partir, deux personnes cagoulées et armées entrent dans l'appartement et menacent la jeune fille. L'un avec une arme de poing, l'autre avec un couteau d'une lame de 20 centimètres. Les deux ont soutiré quelques centaines d'euros à la victime avant de la frapper à mort : 
 

Il y a eu d’abord des tentatives de strangulations puis des coups de pied, des coups de poings sur le visage aussi et des coups de couteau. Tout ça dans le but de lui faire remettre l’argent qu’elle avait sur elle, mais aussi de lui faire dire où se trouvait les revenus de sa prostitution, confie Fabrice Belargent, le procureur de la République de Montpellier

Dans la salle de bain de la victime, une malette avec 10 000 euros en espèces a été retrouvée. 

Les deux hommes témoins de la scène disent avoir été rapidement neutralisés par les agresseurs et disent n'avoir rien pu faire pour venir en aide à la jeune fille.

Les deux suspects très vite identifiés 


Très vite, les caméras de vidéo surveillance permettent d'identifier deux personnes, Quentin R., aussi appelé Jo, un "souteneur", c'est-à-dire proxénète de 28 ans et sa compagne Prescillia H, une jeune femme de 28 ans, qui lui servait de chauffeur. Les deux savaient qu'Alaïs avait beaucoup d'argent car elle "travaillait" beaucoup. 

Ils sont alors interpellés et placés en garde à vue, l'homme Quentin R., reconnaît les faits. Il serait l'ancien "souteneur" d'Alaïs et aurait compris que celle-ci prenait ses distances, il aurait voulu récupérer son argent. Sa compagne l'a alors conduit sur les lieux pour qu'il récupère cet argent.

Sur place l'homme aurait "peté les plombs", et se serait acharné sur la victime, lui assénant plusieurs coups ainsi que des coups de couteau : 


Pour l’instant, nous ne sommes pas sur de la préméditation mais sur de la détermination puisqu’au moment où l’homme commence à frapper sa victime, il dit aux deux personnes témoins de la scène, bougez pas, vous ne risquez rien mais elle, elle va mourir.
- Fabrice Belargant, procureur de la République de Montpellier



En effet, l'autopsie réalisée ce matin confirme la sauvagerie et la brutalité des actes. La victime a reçu plusieurs coups à la tête, elle a de nombreuses ecchymoses au visage ainsi qu’une double fracture de la mâchoire.
 

Un groupe organisé


Selon les éléments communiqués par le procureur de la République de Montpellier, il s’agit d’un réseau de proxénétisme s'organisant autour de Béziers, Montpellier et aussi en Seine-et-marne. Trois autres jeunes filles se livraient à des activités sexuelles tarifées, en procédant comme Alaïs, avec une prise de contact via internet, puis une rencontre dans des appartements loués sur le site internet Airbnb.

 

Le principal suspect déjà condamné à 15 reprises


L’homme Quentin R, a déjà été condamné à 15 reprises pour des faits de rébellions, des menaces de mort et pour usages de stupéfiants. Aujourd’hui, il risque la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre et proxénètisme.
 
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