Le club de Montpellier a réclamé mercredi "une position claire et nette" de la part de la Ligue nationale de handball et de la Fédération (FFHB) au sujet des joueurs condamnés dans l'affaire des paris sportifs, dont les frères Karabatic.
"Nous attendons désormais les suites que vont donner les instances du handball français à cette affaire. C'est important d'avoir une position claire sur cette affaire, car certaines valeurs ont été bafouées. Nous demandons donc une prise de position claire et nette de la part des instances", a affirmé le président du MHB Rémi Levy.
La peine alourdie pour les frères Karabatic
Le 1er février, trois jours après le sacre mondial de l'équipe de France, la cour d'appel de Montpellier a alourdi le la peine des frères Karabatic dans cette affaire de paris pour un match présumé truqué, en les condamnant à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Les intéressés ont annoncé avoir formé depuis un pourvoi en cassation.
Au total, 16 prévenus, poursuivis pour escroquerie ou complicité d'escroquerie, étaient accusés d'être impliqués dans des paris s'élevant à plus de 100.000 euros. Ces mises portaient sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu le 12 mai 2012 par Montpellier, où jouaient alors Nikola et Luka Karabatic, face au club de Cesson.
Les peines prononcées en appel s'échelonnent de 10.000 euros d'amende avec sursis à 4 mois de prison avec sursis et 40.000 euros d'amende.
La justice soupçonne les joueurs montpelliérains d'avoir truqué le match pour remporter leurs paris. Montpellier, déjà sacré champion de France, était privé de plusieurs joueurs, dont les frères Karabatic, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.
"Il faudra que l'on m'explique comment on peut avoir les avocats de la Ligue (LNH)et de la Fédération (FFHB) qui dénoncent dans leurs plaidoiries, des comportements scandaleux et frauduleux, et dans le même temps, des représentants de ces instances qui embrassent ces joueurs", a à son tour affirmé le manager général de Montpellier Patrice Canayer, se disant "surpris de cette dichotomie".
"Comment m'expliquer que Geoffroy Krantz (NDLR: demi-centre de Saint-Raphaël et ex-international français) soit suspendu un an pour dopage et que des gens qui ont truqué un match ne soient pas suspendus? A ceux qui nous donnent des leçons de morale, M. Onesta (ex-sélectionneur des Bleus) en tête, il faudra se justifier", a-t-il poursuivi.