Montpellier : 50 opposants au "village de transition" pour les Roms s'enchaînent aux grilles du chantier

Les opposants à la construction du village d'hébergement temporaire et d'insertion des Roms manifestent depuis mercredi. Ils se sont enchaînés pour bloquer l’accès au chantier. Ces riverains s’inquiètent des conséquences sur leur vie quotidienne de l’arrivée de Roms.

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Un feu de palettes est lancé à l’entrée du chantier. Les riverains se sont enchaînés aux grilles. Depuis mercredi 9 février, ils sont une cinquantaine à manifester devant le futur centre de transition de Montpellier, bloquant ainsi l’accès. “On ne sera jamais tranquille” alerte une dame âgée, enchaînée à la grille. “Ils ne veulent pas s’adapter au mode de vie du pays. Nous on veut bien faire un effort mais eux aussi.” “On est tous propriétaire ici”, précise un autre, attaché avec elle. 

Un recours déposé au tribunal administratif

Leur inquiétude et leur désarroi ne cessent de grandir, ajouté à leur colère de voir comment cette situation leur a été imposée. Le nouveau préfet de l’Hérault entend détruire l’intégralité des bidonvilles de Montpellier. Le plus important, celui de Celleneuve doit disparaître d’ici mars prochain. Ce village de transition doit permettre d’accompagner et d'insérer les Roms expulsés

“Le préfet a sorti les Roms à coups de bulldozers et maintenant il vient nous faire, à nous une leçon de morale !”

Un opposant au village de transition

Les riverains ont saisi la justice pour contester la nature provisoire de l'aménagement prévu pour deux ans. “Ils n’ont même pas fait d’enquête avant”, ajoute-t-il. “Ils ont pris ce terrain parce qu’il était clôturé. Ils disent qu’il y aura des gardiens, des moniteurs, mais ce n’est pas possible.” “On nous les impose sans aucune discussion”, s’exaspère l’un des manifestants. “Personne n’est venu, même pas le maire. C’est une honte, on ne nous consulte pas, on ne nous respecte pas.”

Un chantier en suspens

Les engins de chantier et leur personnel sont restés à l'écart des manifestants. Les travaux ont dû être annulés pour toute la journée. Mais les riverains sont déterminés à poursuivre l'occupation ces prochains jours. “On va devoir supporter des nuisances que beaucoup ne supporteraient pas”, s’alarme un riverain. “Je comprends que là où sont les Roms, ils ne peuvent pas y rester. Mais il ne faut pas déplacer le problème, il faut le régler.” 

L'audience en référé au tribunal administratif est fixée mardi prochain. Les 180 futurs occupants doivent prendre possession des lieux courant mars.

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