Montpellier : les arbres de Hollan s'exposent au musée Fabre

Il a donné une centaine de ses oeuvres au musée Fabre. Le peintre hongrois Alexandre Hollan, en estive à Gignac depuis près de 40 ans, expose ses natures bien vivantes jusqu'en mars 2019 à Montpellier sous le titre "l'invisible est le visible" 

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Aujourd'hui mercredi et jusqu'au 10 mars 2019, le musée Fabre présente, pour la première fois au sein des collections permanentes, la donation de 80 oeuvres faite par le peintre hongrois Alexandre Hollan au musée en 2017.
 

80 oeuvres à voir et un fonds exceptionnel à Montpellier


Grands formats, "écritures d'arbres", "vies silencieuses", dessins au fusain ou gouaches: 80 oeuvres d'Alexandre Hollan, dessinateur et peintre hongrois, sont exposées à partir de ce mercredi à Montpellier au musée Fabre. Ces oeuvres appartiennent désormais au musée .Ce geste généreux, qui vient compléter deux premiers
dons datant de 2012 et 2015, fait du musée Fabre le premier musée de France à conserver un fonds de l’artiste équivalent à celui du musée des Beaux-arts de Budapest en Hongrie, sa terre natale.


Un Hongrois dans l'Hérault


Il faut dire que l'artiste a un lien très fort avec l'Hérault et la nature de l'arrière-pays. Après des études à Paris à l'Ecole supérieure des Beaux Arts et à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, pendant vingt ans  Hollan sillonnera l'Europe et notamment la France au volant de sa voiture transformée en atelier ambulant. Il posera ses bagages en 1984 à Gignac, à 30 km au nord-ouest de Montpellier, au bord de l'Hérault et au pied de la Séranne. 
 

L'arbre "force incroyable de la nature"


Alexandre Hollan interroge depuis des décennies l'expression du lien originel entre l'homme et la nature. Il a fait de l'arbre le motif central de son travail. Les arbres sont devenus de véritables compagnons auxquels il donne des noms "Le Descendant, Le Poussin, Le Derviche, le Déchêné".
Les arbres représentent, a expliqué l'artiste mardi à nos confrères de l'AFP, "une force incroyable de la nature" qu'il peut peindre des milliers de fois, comme un vieil olivier situé à l'arrière de son mazet languedocien.

"Ce ne sont pas les branches que je copie", souligne Alexandre Hollan, "mais l'énergie qui passe d'une branche à une autre".
 

"L'invisible est le visible"


L'exposition  est intitulée "l'invisible est le visible". Ses oeuvres, a  poursuivi l'artiste, cherchent à restituer l'invisible des choses qu'il perçoit dans la nature, dans un mélange de silence et de sensations.

Son travail singulier oscille entre visible et invisible. Hollan est pour certains le peintre réaliste de l'invisible. Il s'efforce de peindre la sensation de celui qui regarde. Il revendique une recherche personnelle autour du silence, du ressenti, de l'intime.
C'est ainsi qu'il a exposé il y a quelques années à Evreux un travail intitulé " Je vois ce que je veux".
Le reportage de nos confrères de Normandie Frédéric Lafond et Eric Lombaert, relayé par Culturebox.

Entre visible et invisible,  "Pour moi, voir, c'est la question qui me poursuit depuis mon enfance", a raconté Alexandre Hollan. "Ce que je vois est seulement une petite partie de ce que je sens". 


A voir, à sentir et à ressentir, jusqu'au 10 mars 2019 au musée Fabre de Montpellier.
 
Alexandre Hollan, un artiste hongrois entre Paris et l'Hérault
Né à Budapest en 1933, Alexandre Hollan vit depuis 1956 à Paris où il a suivi l’enseignement de l’École nationale supérieure des Beaux-arts et celle des Arts décoratifs. À partir de 1984, il s’établit également dans l'Hérault à Gignac, au pied de la Séranne. Depuis il partage ses activités artistiques entre, à la belle saison, son atelier en plein air dans les garrigues languedociennes et, le reste du temps, ses ateliers à Paris et à Ivry, où il poursuit ses recherches à partir des motifs saisis dans la nature.
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