Signe de pauvreté et de misère dans les pays du Tiers-monde, les bidonvilles sont aussi une réalité à Montpellier. On estime aujourd'hui que 900 familles vivent dans des habitats de fortune aux abords de la préfecture de l'Hérault.
Les bidonvilles, habitations de fortune, sont autant de refuges pour des familles en situation de survie. De véritables villages rejetés en périphérie des villes, le long d'une autoroute ou cachés derrière la végétation.
Dans l'Hérault, ils se concentrent principalement autour de Montpellier. La métropole en compte 12, près de 900 personnes y vivent, la plupart sont résidents européens.
12 bidonvilles en périphérie de Montpellier
Orso a 24 ans, il finit sa journée de formation et rejoint sa famille pour le repas. Il retrouve sa mère, ses 4 soeurs et les 7 petits enfants.
Ils sont en France depuis 2012. Ce sont des sans nationalité, suite à l'éclatement de la Yougoslavie. Ils n'ont pas d'acte de naissance, aucun statut, ce sont des invisibles rejetés par toutes les administrations.
Grâce à des associations, ils ont aujourd'hui une carte de séjour, sésame indispensable pour un travail régulier et pour une vie meilleure.
C'est l'activité professionnelle qui va juger de la régularité du séjour en France. Le travail permet une ouverture des droits sociaux et l'obtention possible du logement social" explique José Lagorce, association AREA.
Le travail, ici, on y tient. Chacun fait sa part, Fadila, la matriarche, récupère, vêtements, cuivre, dans les poubelles. Sans homme, c'est elle qui construit les habitations pour ses filles. C'est une vie très rude, l'eau à aller chercher à la bouche d'incendie, la chaleur en été, le froid en hiver, la pluie qui s'infiltre lors des orages... et les enfants malades.
Dans l'Hérault, Département, Métropole, et associations se mobilisent. La préfecture elle, n'ordonne aucune expulsion tant qu'un relogement n'a pas été trouvé.