« Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Voici la question à laquelle devaient répondre les Calédoniens à l'issue d'un référendum. A Montpellier, une vingtaine d'entre eux assistaient aux résultats. La majorité sont des indépendantistes.
A 17 000 kilomètres de l'archipel, une vingtaine de Calédoniens attendent avec impatience les résultats d'un scrutin historique. D'ici quelques minutes, le territoire quittera peut-être la France. Pour les indépendantistes convaincus ou encore hésitants, l'attente est interminable. Etienne Kausuo regarde les premiers résultats en direct sur son téléphone. Il espère voir le "oui" s'afficher.
Personnellement, je préfère gérer mon pays, plutôt qu'il soit géré par la France.
Reportage d'Olivia Boisson, Camille Michelland et Anne Vaillant
Même avis du côté de Ludmila Hapelama. Elle est née et a grandi à Nouméa. Aujourd'hui étudiante à Montpellier, elle a voté par procuration. Un "oui" à l'indépendance de son territoire.
Si on est indépendant demain, la France ne va pas nous quitter du jour au lendemain. Au niveau des compétences régaliennes, peut-être qu'on n'est pas encore prêt. Mais sur d'autres domaines, on est tout à fait prêt.
L'heure du verdict : la déception
A 13 heures, le verdict tombe. Le non à l'indépendance l'emporte avec plus de 56% des voix. La salle est silencieuse, les visages sont fermés. Mais les Kanak restent optimistes. Jocelyne Vakie est la présidente de l'association "La Case Calédonienne de Montpellier". Elle relativise les résultats.
Je suis quand même contente. Au niveau des prévisions, le "oui" était beaucoup plus faible, et là, nous ne sommes pas très loin des 50%. Quoi qu'il arrive, je crois en mon pays.
Si les Kanak croient encore en l'indépendance de l'archipel, c'est parce que les accords de Nouméa prévoient un second référendum à l'horizon 2020. Si le "non" l'emporte à nouveau, un troisième référendum aura lieu en 2022. Le débat est donc loin d'être terminé.