A Montpellier, des entreprises s'engagent en faveur de la parité, alors que la France compte seulement 10% de femmes chefs d'entreprises dans le domaine technologique, et entre 14 et 19 % de femmes cadres dirigeantes. En voici 2 exemples.
Dans la métropole de Montpellier, des entreprises ont décidé d'agir en faveur de la parité. Ainsi, à l'heure de la réunion de direction chez Genepep, à Saint-Jean-de-Védas (Hérault), la directrice générale et fondatrice de cette société spécialisée dans la recherche de médicaments est entourée de 2 collaboratrices et d'un chef de projet. Et l'effectif total de Genepep est strictement paritaire : sur 6 salariés , 3 sont des femmes, 3 sont des hommes.
Engagées auprès d'associations
Mais ça n'a pas été toujours le cas : en 2009, l'entreprise était 100 % féminine. Pour retrouver un équilibre harmonieux, la responsable a recruté au fil des années des salariés masculins uniquement sur leurs compétences et leurs CV. Karine Puget, la PDG, s'est même engagée aux cotés de l'association Femmes et Sciences pour faire bouger les choses :
Je pense que ce qu'il faut regarder, c'est le management et les équipes dirigeantes. Parce que là, les femmes sont sous-représentées, alors même que beaucoup de sociétés affichent un ratio de 50/50 [dans leurs effectifs totaux, NDLR].
35% de salariées chez Dell, qui veut rattraper son retard
Ailleurs, chez Dell, les femmes représentent pour l'instant 35% des salariés sur le site montpelliérain du géant informatique, qui compte en tout 950 employés. Mais les actions se multiplient pour tenter d'atteindre l'équilibre hommes/femmes, y compris aux postes de direction, comme l'explique Carol Fontaine, la responsable des Ressources Humaines :
Depuis 2011, on a des partenariats locaux avec des écoles de commerce, avec pour objectif de féminiser nos postes. Dans le cadre de l'alternance on a recruté avec un taux de féminisation de 56%.
Combattre les idées reçues
Les salariés également s'investissent dans ce challenge. Ils organisent des rencontres avec des collégiens, des lycéens et des étudiants pour faire sauter les a priori souvent nombreux dans le domaine de l'informatique, selon Julia Alberti, commerciale "supports et services" :
Que l'informatique soit un milieu d'hommes, c'est une idée reçue. Les hommes ne sont pas nés pour ça, ils n'ont rien de plus que les femmes.
Une loi loin d'être appliquée partout
Il y a encore beaucoup de travail pour atteindre les 44% de femmes pour les entreprises de plus de 500 salariés fixés par la loi Coppé/Zimmermann, votée seulement... en 2017 ! Voici le reportage de Jérôme Gaussen et Franck Detranchant.