A partir de cet après-midi, lundi 7/11 et jusqu'à la fin 2016, les femmes travailleront "bénévolement". C'est le calcul de l'association Les Glorieuses sur la base des statistiques européeennes. Une inégalité salariale qui se vérifie des P.O à la Lozère en passant par l'Aude, l'Hérault et le Gard.
A partir du 7 novembre à 16h34 (et 7 secondes), les femmes travailleront “bénévolement”. C'est le message que Les Glorieuses veulent relayer en mettant en ligne une pétition pour l'égalité salariale et encourageant les diverses actions à organiser pour marquer la journée.
15% de salaire en moins
Si les femmes étaient payées autant que les hommes, elles pourraient s’arrêter de travailler aujourd'hui, lundi 7 novembre à 16h34. Elles auraient alors gagné autant que ce qu'elles mettent aujourd'hui l'année entière à gagner. En étant payées 15,1% de moins que les hommes, les 38,2 jours ouvrés restant représentent la différence de salaire entre les femmes et les hommes. Cette inégalité des salaires est calculée par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union Européenne et elle représente « la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin».
L'exemple irlandais
Lundi 24 octobre dernier, des milliers d’Islandaises ont quitté leur lieu de travail à 14h38. Ce geste symbolique a pour vocation de montrer leur mécontentement vis-à-vis des inégalités salariales (14% d’écart salariale).
Une inégalité de salaires qui cache d'autres inégalités : Les femmes font davantage de tâches non payées comme les tâches domestiques. En France, le chiffre est éloquent puisque les hommes consacrent en moyenne 2 heures par jour pour les tâches domestiques contre 3.5 heures pour les femmes (Insee 2015). Par ailleurs, le calcul des écarts de rémunération ne prend pas en compte le recours au temps partiel : 30,4% des femmes contre 8% des hommes (INSEE 2015).
Inégalité de salaires dans nos cinq départements
Si les inégalités de salaires s'avèrent moins flagrantes pour les nouvelles générations, elles n'en sont pas moins réelles dans notre région. Les derniers comparatifs mis en exergue par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) sont basés sur l'année 2010.
Les salaires moyens mensuels par classe d'âge et sexe pour l'ensemble du Languedoc-Roussillon:
Des variations minimes selon les départements
Les tableaux ci-dessous révèlent les différences de salaires hommes-femmes Gard, Lozère,Pyrénées-Orientales, Hérault et Aude, toujours par rapport aux chiffres de l'INSEE de 2010. Ce sont les salaires nets mensuels moyens par classe d'âge.
AUDE:
GARD:
HERAULT:
LOZERE:
PYRENEES-ORIENTALES: